CHIRURGIE
GUILLAUME DE SALICET
Achevée en 1275
TRADUCTION ET COMMENTAIRE
5 *>861
A la Société médicale
de Saint-Luc, Saint-Côme et Saint-Damien,
Reconstituée au Mans en l’année 1884.
PI ETE A U
(1268-1884)
i ■
Lettre du professeur NICAISE
AU D' PIFTEAU
Paris, :
; avril 1896.
Mon cher confrère.
Si la chirurgie actuelle est bien remarquable, l’étude de
l’histoire est toujours attrayante et, premièrement, elle est utile,
malgré le dire des indifférents, et elle donne bien des satisfac-
La chirurgie actuelle a sa renaissance au treizième siècle,
avant Mondeville, et nous connaissons peu as auteurs. Le
plus grand chirurgien de ce siècle c’est Guillaume de Salicet.
/ ai lu son livre et j’avais eu le projet d’en faire une nouvelle
traduction, car il a déjà été traduit comme vous savez, —
Védrènes m’avait fortement engagé à Jaire ce travail. — Je
n’y ai pas renoncé, mais si vous voulez le faire, je vous
abandonnerai volontiers l’idée et, si vous vouliez , je ferais une
Préface ou une Introduction,
Si vous trouvez Salicet tentant ne craignez donc pas de
vous y mettre. H n’est pas connu, pour ainsi dire, pas lu. Ses
éditions sont rares, l’ édition française introuvable.
Voyez et ayez la bonté de m’écrire. Je vous ai parlé libre¬
ment ; répondez^moi de même et croyez, mon cher confrère, à
mes sentiments dévoués.
INTRODUCTION
siècle, nous trouvons des maîtres en chirurgie plus ins¬
truits que les docteurs en médecine (%). >
Lanfranc, appelé à Paris à la fin du treizième siècle
pour y faire des leçons de chirurgie, les premières qui
aient été faites chez nous (3), nous apporta une chirurgie
nouvelle, celle que prof essait l’Ecole italienne , spécialement
l’Ecole de Bologne, et qu’il tenait de son i naître , Guillaume
de Salicet, dont il fut le disciple le plus célébré. Il exerçait,
maître, et la médecine et la chirurgie. Les
politiques qui troublaient l’Italie l'obligèrent à
rance, ou il se fixa quelque temps à Lyon et ÿ
Chifurgia Parva. Il alla, en 1295, s’établir à
de Salicet. Il doit être placé immédiatement après Guy de
Chauliac, au-dessus des chirurgiens qui Vont précédé (4). »
Lanfranc, dans le traitement des plaies, conseille la
réunion par première intention, à moins que lés plaies
contiennent quelque virus, auquel cas il veut qu'on applique
d’abord des ventouses et que Von cautérise ensuite. Il est
opposé à la méthode générale de traitement des plaies qui
était suivie, de son temps , au moyen des tentes (pi il juge
dangereuses. Il indique la compression digitale sur les
plaies artérielles contre les hémorragies, qvêil enseigne à
différencier des hémorragies veineuses et, en Cas d’in¬
succès par la compression, ïl conseille, après lavoir prati¬
quée lui-même, la ligature de V ar tère. Il décrit très bien
la colique néphrétique et les calculs vésicaux, mais il
n’admet pas la lithotomie, parce que, dit-il, cette opéra¬
tion a pour conséquence Impuissance génitale. U con¬
damne également la trépanation du crâne et même la
paracenthèse. Lanfranc ne parle jamais dune maladie
sans donner la description anatomique de la partie
atteinte (fl).
Par les leçons de Lanfranc, renseignement chirurgical
des écoles de la haute Italie prit place chez nous à côte
des préceptes d’Bippocrate, de Galien et cCOribase, les
seuls suivis jusqu’alors.
D'autre part, c’est un Espagnol, un Catalan, Théodoric,
qui a été le maître de Henri de Mondeville, « le plus an¬
cien auteur français qui ait écrit un traité dé chirurgie
et qui pourrait être appelé à bon droit lé père de la chi¬
rurgie française (S) ». Théodoric professait en même
temps que Guillaume de Salicet. Il a écrit sa Chirurgie
nécessité de son union avec V anatomie et la médecine ; c'est
ainsi qu'ont agi , entre autres , Guillaume de Salicet, Hugues
“ de Lucques, Théodoric et Lanfranc. Ceux qui voulaient
connaître la chirurgie allaient donc Vèiudier en Italie.
Mais si la France était en retard sur V Italie, (f est elle qui
Salerne jetait un vif éclat avec
giero, Roland ou Rolando , et les quatre
de Bologne, dont Hugues de Lucques fu
laume'de Salicet le maître le pl
nus, Thèodoric et Villustre Lanf
Tous ont laissé leur Chirurgie
produit des larges emprunts fa
liste en signalant les auteurs
Mesué (4) (Mesué est cité par Salicet, qui ne dit pas s’il
s’agit de Mesué T Ancien ou du Jeune), Rasés (1), Isaac (8),
Albucasis, Ali-ben-el-Abbas fi), Avicenne (S), Canamu s-
sali (6), Jesu Bali (7), Avenzoar (8), Ali-beru-Rodhouan (9),
Rabbi-Moïse (40), Averroes (7/j.
Je signale tous ces auteurs, quoique la traduction de
Nous ne savons sûrement que bien peu de chose sur
Guillaume dit de Saliceto ou Placentinus, qui naquit au
commencement du treizième siècle, en Lombardie, au vil¬
lage de Saliceto, maintenant commune de Cadeo, à quel¬
ques milles de Plaisance, capitale de la province cF Emilie
avant Bologne. « la Docte ». On ne sait plus précisément en
quelle année; on ignore absolument quels étaient le nom et
la condition de ses parents, et on ne connaît aucun descen¬
dant de cette famille.
Guillaume de Salicet exerça au enseigna la, médecine et
la chirurgie à Bologne, la plus fameuse des Ecoles d’ Italie
avec celle de Salei ne, à Pavic, à Vérone, où pendant
quatre an* il professa la physique et la médecine, à Milan,
à Plaisance. Il était prêtre, comme beaucoup fie médecins
A" son fe„tps. Il ici vit deux ouvrages de ■; médecine :
Somma conservationis et eurationis... et Practiea medica,
appelée « Gulielmina ». Celte Practiea eut pendant long¬
temps une grande vogue. Il acheva sa Chirurgia en A -27 S (l)
et mourut bientôt après, en 1277 (D’ Raphaël Gemmi) ou
en 1280 (Michaud-Biographie), à Vérone ou à Plaisance.
Il fut inhumé dans cette dernière ville, dans le premier
cloître de San-Giovanni in Canali, dit de la Porterie. Il y
reposa sans aucune marque d! honneur jusqu' en 1500. C’est
alors que le collège des médecins de Plaisance, à V occasion
de l'embellissement et de la restauration de ce cloître,
érigea sur la grande dSUe de pierre qui couvrait les restes
de Guillaume de Salicet un mausolée en marbre blanc. Un
bas-relief représente Guillaume assis dans sa chaire, en¬
seignant ses disciples.
Il faut borner sa biographie à ces quelques lignes, siTon
chirurgien du treizième siècle (fy. » Portai dit que Salicel
fut Tun des premiers qui avança que les nerfs qui tirent
leur origine du cerveau et de la nuque sont destinés aux
mouvements volontaires, et les autres aux mouvements
naturels involontaires. Friend et Portai font de lui de
grands éloges et le préfèrent à ses contemporains Thaddée
et Théodoric. Il fut le, maître de Lan franc, de tous ses dis¬
ciples celui qui s’illustra le plus. Malgaigne dit que Salicet
est plus habile que Guy de Ghauliac, mais moins instruit.
Guy de Chauliac, dans sa Grande Chirurgie, le cite
soixante-huit fois. Il dit, au Chapitre singulier de F Histoire
de la chirurgie : « Guillaume de Salicet fut un homme de
valeur (valens homo), qui composa deux sommaires, Tun
en physique et Vautre en chirurgie; et à mon iugement.
care). Pour cela, dit-il , il faut deux choses : premièrement,
que les chirurgiens s’efforcent d'acquérir la science qui
leur manque et s’adonnent à la pratique des opérations
manuelles; secondement, qu’ils ne s’écartent jamais, en
quoi que ce soit, des principes de VkonnMelé profession¬
nelle. Avec le savoir et Thonnêteté, le tut de la chirurgie
sera atteint dune manière « plus parfaite et plus digne ».
Ce court préambule est plein de sages conseils qui sont une
preuve de T expérience du maître.
La Chirurgie, de Salicet, comprend cinq livres dont je
vais signaler très sommairement les principaux chapi¬
tres. Le premier lier,: trente des maladies qui, provenant
dune cause interne, se manifestent à V extérieur du corps,
et il comprend dans cette catégorie les apostèmes, les affec¬
tions de la peau et du cuir chevelu, celles des yeux avec
de bons chapitres sur la cataracte, les hernies, etc.
Dans ce premier livre, au chapitre i”, Fauteur, à pro¬
pos du traitement de l’hydrocéphalie, recommande l’éva¬
cuation du liquide, non point au moyen dune incision,
mais au moyen du cautère actuel, après application de
topiques et lorsqu’il devient manifeste que, par le fait de
leur action, l’épanchement commence à tarir. Son évacua¬
tion doit être faite petit à petit et jamais brusquement,
en une seule fois. Salicet rapporte l’observation dune jeune
fille guérie ainsi en moins de six mois.
Chap. II. — Salicet est, dit-on, le premier qui ait donné
une bonne' description des croûtes laiteuses, sous le nom de
iactumen, et qui ait avancé qu’on pouvait les guérir sans
danger. Son traitement consiste simplement en onctions
avec des corps gras.
Chap. III. — Le traitement de la teigne, selon la mé¬
thode employée par Salicet, consistait â raser la tête, à
scarifier profondément le cuir chevelu et à le frictionner
avec une solution dalun de lie de vin (alumen fœcis vini)
additionnée de vinaigre, aussitôt qu’on jugeaif que l'hémor¬
ragie avait été assez abondante. Cette friction était renou¬
velée tous les quatre jours; quant à. la scarification, si on la
pratiquait de nouveau, c’était beaucoup plus légèrement.
Chap. IV. — Les affections squammeuses du cuir chevelu
étaient traitées par Salicet mécaniquement, au moyen de
frictions avec me poudre composée depoussièreimpalpable
de verre mêlée à V écume de mer. ( Voir au glossaire toutes
ces vieilles expressions.)
Chap. Vin. — Le nodus des paupières était ènudéê par
notre auteur soit en incisant la face externe de la pau¬
pière, soit en renversant celie-ci et en incisant la face
Chap. IX. — Quant aux opérations ayant pour but la
guérison- du staphylôme et des taies de la cornée, Salicet
ne les conseille pas à ses élèves, parce que çcs opérations
réussissent, dit-il, trop rarement. Les opérations de ce
genre ne doivent pas être tentées après tes avoir seulement
étudiées dans les livres, mais après les avoir vues souvent
pratiquer par des maîtres habiles. Il décrit les procédés
qu'il a employés lui-même et ceux qu'employaient d’autres
chirurgiens. Quelques-uns des instruments en usage pour
les opérations sur les yeux étaient en argent.
Chap. X. — Salicet y décrit l'opération de la cataracte.
Il veut qu'au moyen de T aiguille à cataracte, en argent, le
cristallin soit maintenu abaissé pendant « le tiers dune
heure », et qu alors seulement le chirurgien retire l’ai¬
guille fl).
Chap. XI. — Dans les blépharites, blépharo-conjmcti-
vites chroniques et dans Vectropion , le petit cautère actuel,
spécialement réservé pour les yeux et que l'auteur décrit
à la fin de l’ouvrage, était fréquemment employé. La cauté¬
risation était faite aussi pour produire , par le fait de
la rétraction cicatricielle, le redressement de la paupière
Chap. XIII. — La fistule lacrymale est traitée par la
dilatation, laquelle étant obtenue, on remplit le pertuis de
poudre irritante , ou bien Von panse avec une pommade
légèrement caustique. On emploie aussi le cautère actuel.
Chap. XVII. — Salicet traitait les polypes des fosses
nasales soit par f arrachement, soit par l'étranglement au
moyen dune ligature portée sur leur pédicule après dila¬
tation de la narine avec Vépomge préparée. Les polypes
étaient traités aussi au moyen d'applications locales.
Chap. XX. — Il traitait la grenouillette par Te occision .
suivie d application de sulfate de ftr.
Chap. XXI. — Il indique, pour la cautérisation de la luette,
un procédé consistant à Tisoler en l’introduisant dam un
tube de roseau ou de sureau dans lequel on conduira le
cautère. U faisait aussi I amputation de la luette.
Chap. XXIV. — Ce chapitre est consacré au goitre et à
T extirpation de la glande thyroïde, d’après T enseignement
dAlbucasis.
Chap. XXVII. — Salicet rapporte deux observations
d’abcès profonds d’un diagnostic difficile, Tun au bras,
T autre à la hanche.
Chap. XXIX. — tes hygromas chroniques du poignet,
que Salicet désigne sous le nom de nodus à la jointure de
la main, étaient traitées par lui au moyen de la compres¬
sion avec un disque de plomb d’une surface proportionnée
au développement de la tumeur et appliqué sur celle-ci
par-dessus des rondelles d’ètoupes agglutinées par du blanc
d’œuf.
Chap. XXXIV. — Le cancer de la mamelle était traité
tantôt médicalement, au moyen de topiques et du régime,
if est la cure douce ; tantôt chirurgicalement, par T ampu¬
tation suivie de la cautérisation au fer rouge, c’est la cure
parfaite, procédé que n’approuve point Salicet. C’est pour¬
quoi, attendu que la cure douce ne donne pas de résultat,
il conseille aux chirurgiais de décliner toute demande de
traitement de la maladie en question.
Chap. XXXVIII. — La hernie ombüicale était traitée
>ù la fistule était
vrès à la manière (Hune scie , dans les cas <
complète.
Chap. XLV1I. — Traite de la pierre dans la vessie. Il
est regrettable que Salicet n’ait pas décrit avec plus de
détails la lithotomie, pour laquelle il excellait; mais il
expose beaucoup moins incomplètement les symptômes et le
procédé pour reconnaître la présence du calcul. Les pré¬
parations officinales de l’auteur, dans les cas de calculs
urinaires, étaient très réputées à son époque.
Chap. L. — Salicet recommande d’inciser de bonne heure
Tapostème des testicules « un peu cru », pour éviter, en
attendant trop longtemps, d’avoir à enlever le testicule.
Chap. LI. — Traite des hernies venteuse, aqueuse et
charnue. Il faut savoir qu’il s’agit ici de ce que Franco et
Paré appelèrent, plus tard, hernies par similitude ou simi-
litudinaires et non point de ce que 'nous entendons aujour-
Æhui par hernie. (Voir Hernia au Glossaire.) Salicet dit
que V ablation du sarcocèle est très dangereuse ; il enlevait
la tumeur en masse, avec le testicule, s’il estimait que
celui-ci n’était pas sain. L’hydrocèle était traitée par la
ponction avec le phlébotome et le liquide n’était évacué
que peu à peu. La cure de T emphysème scrolal, ou physo-
cèle de Paré, consistait dans l'application d'emplâtres.
Chap. LUI. — L’auteur donne des formules pour la
préparation de divers sparadraps destinés aux différentes
plaies des jambes.
Chap. LVI. — Contient, par le fait dune erreur de
typographie, une partie qui doit appartenir au chapi¬
tre LIV, traitant des varices aux jambes. Ce passage est
des plus intéressants pour l’étude de la chirurgie pratiquée
par Salicet. Il est question du traitement des varices des
veines de la jambe par la ligature et la résection dune
. part, par V excision avec cautérisatim d autre part.
Chap. LVIII. — Salicet dit que Therpesthiomène doit
être cautérisé largement au fer rouge. Parlant ensuite de
la tumeur blanche suppurêe et présentant des trajets fistu-
leuæ. Fauteur ne conseille pas den tenter la cure. Néan-
moins, si le chirurgien est assez hardi, qu’il dilate la
fistule et qu'il enlève la portion d’os malade qu’il pourra
atteindre, et cautérise ce qu'il ne pourra pas enlever.
L’auteur conseille de pratiquer des contre-ouvertures qui
favoriseront la cicatrisation des trajets.
Chap. L1X. — L’anthrax était profondément scarifié;
on faisait saigner abondamment et puis Von faisait couler
sur le point opéré de la cire fondue bouillante, ou bien on
appliquait fortement le cautère actuel, ou bien enfin on
faisait une application de poudres caustiques.
Chap. LXVII. — /,’ emphysème sous-cutané était circons¬
crit entre deux ligatures et incisé.
Le deuxième livre est consacré aux plaies, et il est parti¬
culièrement intéressant parce que V auteur traite des plaies
faites avec les flèches dont il décrit les procédés d extrac¬
tion. Il rapporte des observations. H est question aussi
dans ce livre des piqûres des nerfs et de leur suture, des
plaies et de la suture des intestins, de la suture double
des parois abdominales dans les plaies pénétrantes, de la
morsure des chiens enragés et du traitement de ceux qui
ont subi quelque torture comme la flagellation, la suspen¬
sion et le tiraillement par les jambes et les hanches. Enfin,
ce livre contient un chapitre sur les causes qui empêchent
la guérison des plaies.
Le traitement des plaies conprenait des prescriptions ,
locales et des prescriptions générales. Le traitement local
comportait plusieurs temps : arrêter l’hémorragie, suturer
selon le cas, calmer la douleur, mollifier, mondificr, incar¬
ner et consolider, plus défendre les parties voisines fi).
Le formulaire employé par Salicet, pour remplir ces di¬
verses indications, est donné dans l’ouvrage avec une ex¬
trême abondance. Voici un exemple de pansement : les
plaies étaient ordinairement bourrées intérieurement avec
(1) Voir au (
tionnés dun peu de safran. Quand on suturait la plaie
on laissait une ouverture par laquelle les matières pou¬
vaient découler au dehors et, pour favoriser T écoule¬
ment. cm mettait dans cet orifice un luwu/m - ; -, ,
mèche d étoupe imprégnée aussi de jaune d’œuf, dt huile
rosat et de safran. (Pétait le drainage chirurgical de
Vépoque. Sur la ligne de suture, on mettait la poudre pré¬
servatrice de la suture « pulvis sutnræ conservativus »,
comme on met aujourd'hui la poudre diodoforme sur la sur¬
face suturée. Cette poudre préservatrice de la suture était
faite de hol d Arménie, de sang-dragoca, de terre sigillée,
daloès, de myrte, de gypse, de gomme arabique, de gomme
adragant, de corail blanc et rouge , de mastic et de momie.
Tout autour de la plaie, sur toute la partie atteinte par le
Orne Ici j n le
charpie bien imprégnés de la préparation de jaune d’œuf,
h-aile rosat et safran. Sri c r reronrnanàe , ' c
préparation les astringents qu’il appelle ici « défensifs-
répercussifs » : bol d Arménie, vinaigre, ou bien les sucs
froids des herbes répercussives, telles que solathre, jou¬
barbe, plantain, etc. L'application de ces dêfensifs-réper-
cussifs avait pour but d empêcher la production dapos-
thème, c’est-à-dire de préserver la plaie de toute complicac-
tion pouvant donner de la suppuration.
Une chose étrange est la quantité du remède prescrit
pour le pansement dune pldie. La moindre pommade ab¬
sorbait plusieurs livres de graisse et un nombre considé¬
rable de substances plus ou moins actives. Ainsi, on trou¬
vera dans le chapitre XI la formule d’un onguent atteignant
le poids respectable de 7 kilogrammes environ, et cet on¬
guent était destiné au pansement des petites plaies de la
rasètê de la main (le carpe).
Les prescriptions générales, dans le traitement des plaies,
: comprenaient la phlébotomie, Fapplicaiion des ventouses,
scarifié es ou non, soit aux épaules, soit aux f ss c. If ca¬
rnation du ventre ou purgation soit au -moyen des laxatifs
ou purgatifs proprement dits, soit au moyen de dystéres,
soit au moyen de suppositoires. Le plus, le régime alimenc-
Chapitre I”. —
lyres avec de fortes courroies et d’appliquer de grandes
ventouses sur les régions du foie et de la rate. Il donne des
préceptes relativement à la trépanation du crâne, qui se
pratiquait très fréquemment autrefois.
Chap. II. — L’auteur décrit, dans ce chapitre, les procé¬
dés d’extraction des flèches de la tête.
Chap. IX. — Salicet pratiquait la suture des nerfs. Il
blâme les chirurgiens qui achevaient la section du nerf
enta'mé par la blessure, et se contentaient de coudre les
téguments sans faire la suture nerveuse, ou simplement de
rapprocher et contenir les lèvres de la plaie au moyen
dun bandage approprié. Il dit catégoriquement que leur
procédé est une erreur qui, dun accident curable, fait une
infirmité absolument incurable par la perte complète de la
sensation et du mouvement dans les parties actionnées en¬
core par le nerf avant leur malheureuse intervention.
Chap. XII. — Salicet indique, comme signe des plaies
pènélranlcs de la poitrine, l’issue de Pair par la plaie, le
blessé ayant la bouche et les narines fermées, et le crache¬
ment dé sang. Il prescrit la dilatation de ces plaies, au
moyen de tentes, jusqu’à ce que leur fond soit apparent,
et ce n’était que lorsque ce résultat avait été obtenu qu’il
s’occupait de la cicatrisation. Salicet prescrit aussi des
. la plèvre lorsqu’il ’.
plaie de celle-ci. Il pratiquait ces injections au moyen
dune sorte de clystère auquel était adopté un embout
approprié, et les continuait jusqu'à ce que le liquide in-
Jd ' ' r
pide. Dans les cas d/épanchement pleurétique consécutif
aux plaies pénétrantes, Salicet recommande instamment
,V évacuation en plusieurs fois et jamais d/un seul coup,
par crainte de voir se produire une syncope qui pourrait
être mortelle, dipil. Il recommande de s'opposer à Ventrée
de Vair dans la cavité de la plèvre, cet accident pouvant
amener aussi la syncope.
Chap.XIV. — rJn / - tu creux de
J/estomac, « os stomachi», Salicet défend expressément d’in¬
troduire trop profondément des tentes, afin d éviter de lou¬
cher, de quelque manière que ce soit , l’orifice du viscère.
Chap. XV. — L’auteur recommande de faire lien atten¬
tion, en suturant les plaies pénétrantes de l’abdomen, de
prendre dans les anses du fil une portion suffisante de la
surface interne de la, paroi oldoerd rade, po ur que pins lard
il ne sé produise pas en ce point une rupture du siphac
(péritoine) et. i a, ^ , . une , soit de l’épi¬
ploon, soit de l'intestin, soit enfin de quelque autre organe .
de V abdomen. Ainsi, il veut que les points soient faits de
telle sorte que les bords externes ou cutanés des lèvres, de
la plaie ne soient pas, eux seuls, rapprochés et retenus
affrontés par la suture, mais encore et surtout les bords
internes ou abdominaux. Salicet indique deux modes de
suture pour les plaies pénétrantes de Tadbdomen : la suture
unique, comprenant dans une même anse de fil toute V épais¬
seur de la paroi abdominale, et la suture double, c’est-à-
dire une première suture ne comprenant que le péritoine
seul, et une seconde comprenant les muscles et ta peau de
la paroi de V abdomen. Cette question delà suture des plaies
; abdominales pénétrantes a préoccupé Salicet autant qu’elle
préoccupe l > ,
radicale de la hernie. Notre auteur dit que la suture
unique est plus durable, « magis durabüis », mais que la
suture double donne plus de garantie pour la solide réu¬
nion du péritoine. H rappelle que les fils, de soie ou de Un,
doivent être bien cirés. Si V épiploon, sorti de Vabdomen,
avait mauvais aspect, il le réséquait et il cautérisait le
moignon avec le cautère de fer ou avec le cautère déor
avant de le rentrer dans la cavité du ventre. Celte cauté¬
risation avait pour but non seulement dé arrêter Fhémor-
ragie existante, mais encore de prévenir une hémorragie
éventuelle. Telle était la pensée de Vautour.
Salicet faisait la suture de l’intestin. Il recommande
pour celte suture le point du pelletier, qui est, ditil, de
plus de durée que les autres, condition essentielle dans la
suture de l’intestin. Il ne pratiquait toutefois cette suture
que dans les cas de lésion longitudinale et dans ceux de
lésion transversale incomplète; il estimait que les divisions
transversales complètes étaient fatalement toujours mor¬
telles. Il ne craignait pas, avant de le rentrer, de mettre
sur Fintestin suturé la poudre préservatrice de la suture
« en bonne quantité », dans le but de faire se resserrer les
lèvres de la plaie de l’intestin.
Il y avait, à cette epoque. des chirurgiens qui faisaient
M suture de Fintestin sur un tube de sureau ou autre,
préalablement introduit dans Fintestin même, où il était
ensuite abandonné. Salicet repousse ce procédé trop dan¬
gereux. Si l’on veut renforcer Fintestin, il conseille la
greffe animale, au moyen Æun lambeau d’intestin pris sur
un animal, 'mais sans reconnaître néanmoins Futilité de
ce renforcement.
Quant aux plaies du foie et de la rate, pour peu qu’elles
soient étendues, Salicet les déclare mortelles, à cause sur¬
tout de Phèmorragie qui les accompagne. Si ces organes
font issue au dehors, il n’y a, dü-û, qu’à les réduire et à
coudre la plaie. Il donne uns intéressante observation de
plaie de Fintestin.
Chap. XVIII. — Salicet mentionne encore la suture des
mer fs, à propos de la blessure des grands nerfs de la cuisse.
Chap. XXI. — L’auteur recommandé expressément de
ne point débrider les plaies de la rasète du pied (le tarse),
de crainte que, de la division possible de quelqu’un des
filets nerveux de cette région, il ne résulte un trouble dans
la motilité et la sensibilité de lapdrtie, ou une déformation.
Chap. JJ. — Bans la fracture des maxillaires, Salicel
indique , comme moyen de contention des fragments, de
fixer les dents adhérentes à ces fragments aux dents de la
portion non fracturée, au moyen de solides fils de soie bien
cirés et passés entre les dents à la façon <Vun clayonnage,
« in modnm sepis. » Extérieurement, la partie était sou¬
tenue par un appareil de bandés serrant suffisamment, et,
s'il y avait plaie des téguments, cet appareil était fenétré.
Chap. III. — Bans les cas de fracture de la fnrcule
(clavicule), là courbure naturelle dé Vos rendant sa con¬
tention assez difficile, l'auteur plaçait d’abord sur la peau
des tampons cV étoupe bien imbibés d’œufs battus et expri¬
més et, par dessus, un morceau de cuir ramolli par
Vébullition, de sorte que tout l’appareil nwulait parfaite¬
ment la partie ; au-dessus du cuir étaient placés d'autres
tampons déloupe humectés comme les premiers, dans le
but d obtenir une compression uniforme par la bande qui
était enroulée sur le tout, laquelle bande était de la lar¬
geur de la main et avait ses circonvolutions assujetties
par une couture.
Ch ! p IV. — - T - , du ster¬
num l’hémoptysie peut conduire le blessé à la phtisie.
Chap. V. — Salicet admet que les côtes vraies peuvent
être fracturées sur plusieurs points, tandis que Us fausses
côtes ne sont fracturées que sur un seul point. Bans les
fractures des côtes et dans celles des vertèbres, l’auteur
recommande de faire tousser fortement le 'malade pendant
que le chirurgien travaillé à la réduction des fragments,
et assure que cela aide beaucoup la manoeuvré.
Chap. VI. — L’auteur sait parfaitement que la fracture
des spondyles (vertèbres) peut causer la compression de la
moelle et amener ainsi des troubles d’innervation divers :
troubles de la motilité, difficulté de la respiration, sphacèle
d’un membre. H recommande de ne pas laisser les blessés
' or le des. cette position favorisant la compression
. de lamoellepar les fragments.
•ntif de la fracture de la
spatule (Vomoplate ), comme le décril Salicet, est d’une
ingénieuse solidité.
Chap. VIII. — Salicet rassure les chirurgiens de son
époque contre la crainte que leur inspirait la sortie de la
moelle des os dans leur fracture avec éclats. Contraire¬
ment à la croyance admise en ce temps-là, il affirme pre¬
mièrement que cet accident ne doit pas amener fatalement
la mort du blessé, et secondement que la moelle se reforme.
Chap. XII. — Dans les fractures du fémur, Salicet
recommande soigneusement de placer sur le côté externe
une attelle solide, qui permette de g opposer à la rétraction
des muscles tendant à faire chevaucher les fragments et à
déplacer en haut et en dehors le fragment inférieur. La
bande qui assujettissait les attelles était à deux chefs : on
commençait à appliquer la partie moyenne sur le point
fracturé, en roulant un chef vers laine, l’autre chef vers
Le traitement des fractures de Vos de l’adjutoire (l’hu¬
mérus) (chap. VIII) peut être pris pour type du traitement
des fractures au temps de Salicet : la fracture étant ré¬
duite, le bras était d’abord entouré cVun linge imprégné
d’huile; par dessus, on mettait un emplâtre, puis des plu¬
masseaux d’étoupe imbibés d’huile rosat avec addition de
vinaigre, des attelles habillées d’étoupe ou de linge, d’autres
éloupes trempées dans Veau et exprimées, et enfin on en- ■
roulait une longue bande à deux chefs, dont le milieu, qui
était la partie la plus serrée, portait exactement sur le
point fracturé, et dont le chef supérieur était roulé en
mentant vers l’épaule et le chef inférieur en allant vers le
coude. Les tours de bande étaient cousus ensemble. Vn
deuxième enveloppement avec des bandes était fait en com¬
mençant au coude, et toujours un peu plus serré au niveau
' de la fracture. Ce n’était pas fini .-pour maintenir tout cet
appareil, on employait des bandelettes qui constituaient
une dernière enveloppe, en entourant le membre à la
manière des bandelettes de l’appareil de Scullet. Salicet
recommande spécialement de ne pas serrer tout cela au
point d’amener la tuméfaction et l’engourdissement du
membre « stupor », parce que la gangrène pourrait en être
tion de Tèpavle : la luxation en bas (sous-glénoîdienne),
qu’il appelle inférieure cm intérieure ; la luxation en avant
(sous-coracoidienne et intrcrcoracoidienne) : la luxation en
arrière (sous-acromiale). L’auteur estimait que les frac¬
tures de l’humérus dans l’épaule (fractures intra-capsu-
laires ou du col anatomique, et extra-capsulaires ou du col
chirurgical), étaient incurables. Il admettait que la cure
de la tumeur blanche < mollificatio ex materia humida
phlegmatica mollificans locum illnm > était possible par le
moyen de la cautérisation, soit actuelle, soit potentielle. Si
le mal résiste à ce traitement, V auteur conseille tout sim¬
plement d'abandonner le malade. Il est souvent question de
ce procédé dans les auteurs anciens. « In euratione te.
intromittere nô cures cénsulo : nâ. dimittere huiusmodi
curas et alias lôgas et difficiles pro certo honorabilius
Chap. XXII. — Salicet dit que la luxation du coude*
l’entorse, la tumeur blanche, etc., se traitent absolument
par les mêmes topiques. Il conseille la mobilisation de V ar¬
ticulation a chaque renouvellement du pansement, pour
éviter « l’induration de la partie y>, l’ ankylosé.
Chap. XXIII. — Salicet avertit les chirurgiens qu’ils
parviendront plus aisément à guérir V entorse et la tumeur
blanche de la rasètè de la main que sa luxation qui est
très difficile à bien réduire.
Chap. XXV. — Les luxations de la hanche, dit Salicet,
se font le plus sauvent en arrière (luxation iliaque et luxa¬
tion ischiatique), rarement en avant (luxation sus-pubienne
et luxation sous-pubienne ou ovalaire), quelquefois en
dedans (ce sont encore les luxations sus et sous-pubiennes),
jamais en dehors. La classification de Salicet pour les
luxations de la hanche n’est donc autre que celle que nous
adoptons : luxations en arrière : iliaque en haut, ischiati¬
que en bas; luxations en avant : sus-pubienne en haut ,
sous-pubienne ou ovalaire en bas. Quant à ce que Salicet
appelle luxation en dedans, ce n’est pas autre chose que la
luxation en avant. Et quant à la luxation en dehors, eüe
n’ existe en aucune manière, dit Salicet. La tête du fémur
!!îi
ne peut se porter qu'en avant ou en arrière de la cavité
cotyloide (i).
Pour Salicel, une plaie compliquant une luxation de la
hanche constitue un cas incurable, la plaie empêchant la
réduction de la luxation et la luxation compromettant la
réunion de la plaie. U ne faut pas, cependant, dit l’auteur,
abandonner le salut du malade et se désister dune opéra¬
tion raisonnable.
s ce vingUcinquième chapitré, Salicet présente une
alion de luxation coxo-fémorale ancienne, datant
m, pour la réduction de laquelle il a employé un
pour faire l’ extension de la jambe et delà cuisse, la
contre extension étant obtenue au moyen d’un linge passé
en sous-cuisse et fixé au delà de lu tête à un pieu solidement
enfoncé en tei-re. La réduction fut opérée facilement par
l’auteur aidé de deux médecins. L’appareil employé n’était
autre que le treuil cCEippocrate à peine modifié.
Pans le troisième livre de Z’Algèbre ou restauration des
os, Salicet mentionne, mais à peine, l’entorse « contorsio »
et la tumeur blanche « mollificatio offium iuncturæ. »
Dans le traitement général des fractures, l’auteur insiste
sur le régime alimentaire du blessé auquel il prescrit les
parties gélatineuses des animaux, comme les pieds et les
pour fonction de le* protéger ». « De même que la dure-
mère protège le cerveau , la pie-mère sert à sa nutrition »
(Filiaux, Anat. topogr. Pie-Mère). Pour Salicet et les
auteurs de son temps, la dure-mère traversait les os du
crâne avec les vaisseaux capittaires, veines et artères, et
aUait si épanouir sur tout le crâne pour former le périoste
crânien. IP où, pour ces auteurs, le danger des incisions,
raclages du crâne et trépanation sur les points d’émer¬
gence dont faisaient aussi partie les « commissures etjoin-
Avec les anatomistes de son époque, Salicet compte six os
composant le crâne : l’os du front ou eoronal , les deux os
verruals ou pariétaux. Vos lambdoïde ou l’occipital, les
deux os mendeux ou temporaux, plus l’os basilaire ou le
sphénoïde, sur lequel, comme sur une base, repose la voûte
du crâne, et le passile ou sastentaeulum qui est l’atlas.
A propos du cuir chevelu, que Salicet dit, très exacte¬
ment, être comme tissé de veines et d’artères, il signale les
nerfs dont les filets s’ épanouissent sur la région occipitale,
lés branches postérieures des deux premières paires cervi¬
cales (i), et il indique nettement leur point d’émergence.
Il mentionne les muscles frontaux et occipitaux dans les
téguments du crâne -. « Fines parties charnues pas bien
visibles ou du moins pas bien différentes de ladite peau
{du crâne) qui font la chair qui constitue l’épaisseur de
cette peau. »
Salicet dit que la partie nerveuse du nez, « entre le nez
et le dessus », dérive de la troisième paire des nerfs. Or,
les nerfs moteurs du nez : rameaux temporaux, frontaux,
orbitaires et sous-orbitaires,palpébraux, viennent du facial
(7' paire), et les nerfs sensitifs du nez : rameaux frontaux
interne et externe ou sus-orbitaire, rameaux naseaux ex¬
terne et interne ou ethmoïded , venant les uns et les autres
de la. branche ophlhalmique de Willis, filets nasaux du
rameau sous-orbitaire du maxillaire supérieur, sont four¬
nis par le trijumeau (5‘ paire). Il en résulte que la troi¬
sième paire des anciens anatomistes comprenait les nerfs
' occipital d’Arnold,
•tendraient, cFaprès Fauteur, de la
très affirmatif sur cette origine: «fit
’.ous ces nerfs, ajouie-t-il, gui donnent
uvemeat aux tissus de la face, du
palais et du nez. Or, la région de la face qui répond au
maxillaire supérieur est innervée par le nerf sous orbi¬
taire , le palais par les branches et rameaux palatins
du nerf maxillaire supérieur ( S • paire), el j’ai rappelé,
plus haut , l’innervation du nez, tant sensitive que
Les nerfs qui actionnent les muscles qui meuvent la
mâchoire inférieure viennent, dit Salicei, des deuxième,
troisième et quatrième paires cervicales. Or, ces paires
nerveuses constituent le plexus cervical dont la branche
antérieure se distribue aux téguments de la joue et du
m nton et pas du tout aux muscles qui ■ meuvent la mâ¬
choire, masséters, temporaux et ptérygoïdiens, qui sont
innervés par les branches terminales du nerf facial.
En résumé, la première paire des nerfs crâniens, pour
Salicet (nerfs concaves, dest-à^dire optiques), répond à
notre deuxième paire; la deuxième paire de nerfs crâ¬
niens, pour Salicet, « nerfs venant aux yeux par l’orifice
de l’œil qui est au crâne, lesquels nerfs donnent aux yeux
. le mouvement et la sensation », répond à une partie de nos
troisième, quatrième, cinquième et sixième paires avec le
ganglion ophthalmique du grand sympathique; la troisième
paire des nerfs crâniens et une partie des quatrième,
cinquième et deuxième paires cervicales, pour Salicet,
« donnant la sensation et le mouvement aux tissus de la
face, du palais et du nez, et le sentiment entre le nez et le
dessus », répondent à nos cinquième et septième paires.
Salicet mentionne les anomalies qui se rencontrent par
rapport au nombre des dents. Quant aux gencives, elles
proviennent, d’après lui, du périoste des maxillaires,
lequel provient du périoste crânien. « La muqueuse gingi¬
vale se confond intimement avec le périoste qui recouvre
le maxillaire et constitue une fibrommqueuse » ( Tillaux ,.
Aaat. topogr. Gencives).
Le nerf sensitif de la langue, dit Salicet, lui vient de la
sixième paire crânienne. Or , les nerfs destinés à la mu¬
queuse linguale sont le lingual ou petit hypoglosse, venant,
par le maxillaire inférieur, du trijumeau, c’est-à-dire de
la cinquième paire, el le glôsso-pharyngien qui fait partie
. . de la huitième paire. Donc, là sixième paire crânienne de
Salicet répond à nos cinquième et huitième paires. D’après
Salicet, c'est la septième paire crânienne qui donne le
mouvement à la langue, et comme, en réalité, c'est le nerf
grand-hypoglosse qui se distribue aux muscles de la langue,
il en résulte que la septième paire crânienne de Salicet
répond à notre neuvième paire. En résumé, la sixième
paire de nerfs crâniens de Salicet répond à nos cinquième
et huitième paires, et sa septième paire à notre neuvième.
L'auteur indique la saignée des veines ranines.
Il indique aussi le conduit auditif interne avec ses « in¬
validions et tortuosités », et dit que le 'nerf de Vernie se fait
de la cinquième paire crânienne. Si V auteur a voulu dire
que le nerf auditif constituait la cinquième paire, la cin¬
quième paire crânienne de Salicet répondrait à notre
septième paire.
Salicet ne signale à la région cervicale que sept paires
de nerfs, au lieu de huit. Il dit que la cinquième paire se
distribue en partie aux muscles du diaphragme.
Bans sa description du meri {l’œsophage). Vautour dit
que ses nerfs viennent de la sixième paire des nerfs crâ¬
niens. Il entend parler sans doute des rameaux œsopha¬
giens et pharyngiens du pneumogastrique. B’où il résulte
que la sixième paire de nerfs crâniens, pour Salicet,
répond à notre huitième paire.
Conséquemment, il donne sa sixième paire pour origine
aux rameaux trachéens du pneumogastrique.
Pour Salicet, c’est l’épiglotte qui, par ses propres varia¬
tions de forme et par celles qu’elle détermine à V extrémité
de la trachée, produit les diverses intonations de la voix.
. H signale le rôle de la luette (uvula) dans la phonation et
prescrit son excision si elle devient trop longue. Il consi¬
dère comme nuisible la déglutition de l’air. Enfin, ü dit
que sur la trachée et l’œsophage se trouvent des nerfs
venant des sixième et septième paires des nerfs du cer¬
veau. La septième paire des nerfs crâniens, pour Salicet,
répond donc, comme sa sixième, à notre huitième paire (4).
Chap. II. — Ce chapitre traite de V anatomie de V épaule
et du membre supérieur. Le bras, ditSalicet , se compose
de trois os : la spatule arec sa boite, ou Tomoplale avec sa
cavité glénoide, la fureüle ou la clavicule et l'adjutoire ou
l’humérus.
Pour Salicet, la luxation de Vaâjvloirc en arriére est
impossible à cause de Vacromion. Toutes les luxations en
arrière étaient sans doute, pour T auteur, des luxations en
bas, car il avait certainement observé des luxations de ce
genre (l). Il admettait des luxations en dedans, c’est-à-dire,
probablement, les variétés sous et inira-coracbîdiennes des
luxations en avant, et les variétés sous-acromiale et sous-
épineuse en arrière.
Salicet compte trois phalanges au pouce comme aux
autres doigts, ce qui fait que, pour fauteur, le pouce n’a
pas de métacarpien, afin, dïiAl, d’avoir un jeu plus étendu.
C’est 'peut-être la manière laplus logique d envisager le pouce
que de compter son métacarpien mobile pour une phalange.
Salicet décrit au bras : 1° deux veines apparentes qu’il
appelle la céphalique et la veine funis brachii. Cette der¬
nière serait alors la veine basilique, quoiqu’on ait dit
(CasleUi, James, J. Cloquet ) que le funis brachii était la
veine médiane; 5° une veine profonde au bras, qui devient
apparente au coude, à partir duquel elle se dirige en bas
mites » (Ambroise Paré, le cinquiesme livre, chap. VIII).
(i) Il dit bien, au commencement du chapitre XXI du troisième livre,
que la tête de l’adjutoire ne se disloque d’aucune manière v ers la spatule;
postérieures, et il en parle encore dans le cours du chapitre.
mots des mouvements organiques indépendants de V em¬
pire de la volonté. U indique les veines mêdiastines, les
vertébro-costales, les diaphragmatiques et les 'mammaires
internes , enfin la veine azygos.
Il donne pour origine à la veine cave inférieure les
veines sus-hépatiques. Il signale des artères qui viennent
de « la grande artère, qui naît à Toreiüette gauche du
cœur », et dit que chaque veine est accompagnée d’une
artère. Il indique la. direction des vaisseaux et des nerfs
intercostaux, qui est parallèle à céüe des côtes, et qu’il
importe que. le chirurgien connaisse lien. L’auteur répète,
à, plusieurs reprises que les muscles sont formés par les
nerfs.
. Chap. IV. — La hernie, dit Salicet, provient de la rup¬
ture du syphac. Il fait allusion à la hernie qui est la con¬
séquence du passage du zirbus (épiploon) ou des intestins
à travers une rupture peu étendue du syphac. Cet accident
est peu de. chose, dit l’auteur, et les médecins instruits sa-
. vent qu’il est parfaitement curable par les emplâtres et le
répos absolu au lit dans le décubitus dorsal, le corps en
supination, dest-à^dire, sans doute, les cuisses fléchies.
Comme plus tard Guy de Chauliac, Salicet appelle lé
pubis os fœmoris, l’os de la cuisse. Il signale la descente
des testicules qui se produit au moment de la vie intra-
utérine où « les follicules intérieurs et les bourses des
intestins se dilatent et que sont engendrées ' les tuniques
dans lesquelles sent placés et se continuent les testicules ».
L’auteur décrit l’utérus, ses annexes et son col « verge
virile renversée »; il donne aux ovaires le nom de testi-
« L’os ultime », qui n’est pas le coccyx ou l’os de la queue,
mais le sacrum, parait, dit t auteur, se composer de trois
os assimilés aux spondyles. Il ne signale qu’une branche
nerveuse sortant de chacun des orifices de ces p$eudo~
spondyles, parce qu’il n'y a, selon lui, qu’un orifice pour
chacune.
L’auteur signale exactement tes muscles de la paroi
antéro-latérale de T abdomen, ainsi que ses veines et ses.
artères. De même, le diaphragme qui sépare . les . organes
digestifs et les veines du système porte, « membres nutri¬
tifs »; du cœur et des poumons, < membres spirituels ». La'
plaie du diaphragme est « incontinent incurable et même
simplement mortelle ».
H signale le « réticule » comme étant V origine commune
de toutes les veines. C’était, à cette époque, V opinion admise
par les anatomistes. On appelait réticule le réseau des
veines sus-hépatiques. « Les veines naissent du foye, les
artères du cœur, » a dit Guy de Chavliac (La Grande Chi¬
rurgie, premier traité, doct. I, chap. N).
Salicet décrit les canaux cystique et hépatique comme
partant tous deux du « follicule de la cholère » et s’abou¬
chant pour déverser la bile, Vun dans T intestin et l’autre
dans l’estomac. L’estomac recevait aussi « par les voies
dues » le « peu de superfluités » que lui envoyait la rate
qui lavait, elle-même, reçu du foie. L’auteur dit que la
rate est reliée au foie par des vaisseaux sanguins et des
canaux de communication.
L’estomac, dit Salicet, est le lieu où s’ accomplit la « di¬
gestion générale ».
Les veines mésaraîques, dit-ü, portent au foie « la pureté
de l’aliment digéré ». Il indique assez bien les origines de
la veine-porte ventrale.
Salicet compare le canal de l’urèthre à une grosse veine
et lui reconnaît deux orifices : le col de la vessie et l’orifice
du sperme. Il place les deux orifices qu’il signale dans
« la chair de la verge ». Il mentionne une autre ouverture
qui pourrait être la cavité de l’utricvle prostatique. C’est
par là que se produiraient les pollutions nocturnes ; mais
il avoue qu’il ne connaît pas celte dernière ouverture.
Chez la femme, dit-il, son sperme va dans la cavité de la
matrice et non au dehors. La brièveté de son urèthre, lui
permettant de mieux évacuer toute superfluité, la met re¬
lativement à l’abri de la rétention des calculs urinaires.
Salicet signale une différence de niveau entre les deux
reins; c’est le rein droit qui, diaprés lui, est plus haut
que le gauche.
Chap. V. — Salicet décrit Vos iliaque, composé, d’après
lui, de deux parties : les fosses iliaques d'une part ; l’ischion
et le pubis d autre part. C'est à Vischwa et au pubis réunis
que Salicet donne le 'nom. d’os fœmoris ou os delà cuisse.
Il dit en passant que, dans le cas de relâchement ou de
rupture du ligament interarticulaire, il sera impossible
d empêcher la iête du fémur de ressortir de la cavité coty-
loïde, et le malade boitera toujours. Il appelle la cavité
cotyloïde la boîte de la hanche, et il donne ce nom de boîte
à toutes les surfaces articulaires plus ou moins concaves,
même aux surfaces articulaires du tibia avec le fémur,
« piscis fpixis) focilis maioris eruris », et même à certains
creux, comme le creux sus-sternal, qui est le « piscis
Saticet appelle œil du genou la rotule, que d'autres
appellent la meule, et dit que c’est un os cartilagineux. Il
semble ignorer l’existence de. V espace interosseux entre le
tibia et le péroné, en disant que ces deux os sont contigus
l’un à l’autre dans toute T étendue de leur longueur, erreur
relevée par Guy de Chauliac, au premier traité de sa
Grande Chirurgie, doct. Il, chap. VIII. Salicet appelle
le tibia focile majeur ou focile inférieur; le péroné est le
focile mineur ou focile supérieur; la crête du tibia, Tèchine
de la jambe. Ce sont encore ces qualifications de supérieur
et d’inférieur que Guy trouvait mal appliquées.
On verra (Salicet, lib. II, cap. XXI) que , pour notre
auteur, l’astragale constituait la cavicula pedis. Mais je
n’ai pas su retrouver dans les anciens auteurs le mot
carib, employé par Salicet pour désigner, je crois, le sca¬
phoïde. Je n’ai trouvé que le mot cahab dans Guy de
Chauliac, et cet auteur désigne ainsi Vaslragale (premier
traité, doct. Il, chap. VIII). La description de Salicet in¬
dique que la rasèle du pied ne comprend pas tout le tarse,
mais seulement une partie. : l’astragale, le calcanéum, le
scaphoïde et le cuboïde, car, dit-il « c’est une erreur de ne
compter que trois os à la rasète , comme le font quelques-
uns; il y en a quatre ». Quant aux trois cunéiformes, ce
sont, dit-il, des os de peu d'importance. Les cinq métatar¬
siens constituent le peigne du pied. Notre auteur dit que
les os de tout le pied font un total de trente et un : il faut
savoir que tout le 'membre inférieur, Vos iliaque compris,
constituait pour les anciens le grand pied; or, somme
lit j
libri 'vulgarmente. Impressa in la indita cita de Milano per Johanne
— The same. Dalla chirurgia.
In : Discorsi di chirurgia [etc.]. 12®.' Venezia' 1840, 1-II.
— In nomine Domini... liber magistri Gulielmi Placentini de
Saleceto, in scientia médicinal! et specialiter perfectis incipit : qui
[Ad finem : Placentiæ, 1476 ] .
— The same. In nomine Domini . . . liber Gulielmi placentini de
Saleceto in sciej'.tia médicinali : et specialiter perfectis incipit : qui
summa conservationis et curationis appellatur. 178 1. fol. [.Venetiis,
1490-] Ad finem : Impressus. Venetiis anno Domini 1490 régnante
d. Augustino barbadico inclyto venetiarum principe.'
— In presenti libello côntinentür duo singulares et perutiles.trac-
Mr-Mî-ii
GLOSSAIRE
Pour pelles expressioas emjloyées tar Mlame ie Mro
cap. X).
Attractivus. Attractif. « Remède qui attire les fluides vers un lieu
déterminé, par l’irritation qu’il produit, en ce lieu ; tels sont les
vésicatoires, les suppurants, les rubéfiants, etc. » (H. Gloquet, Dict.
cit.). •
Attriplex, atriplex. Arroehe, plante de la famille des atripli-
Auricalchum,aurichalcum. Cuivre. Pour quelques-uns (Pline)
Auripigmentum. Orpiment, sulfure jaune d’arsenic naturel.
Aurum ignitum. C’est le cautère d’or employé, par exemple,
pour cautériser la surface de section de l’épiploon après la résection
d’une portion de l’épiploon altéré, soit dans la cure de la hernie, soit
Balsamum. Guy de Chauliac dit que « baulme est gomme ou
huile ». D’après Littré, Balsamum est le nom sous lequel on désignait
autrefois toutes les résines liquides et, par extension, une foule de
préparations officinales fort différentes les unes des autres.
Barba hircina. Barbe hircine. Barbe de bouc. Nom donné par
quelques anciens aux Tragopogons et à l’UImaire (H. Cloquet, Dict.
Barecha. «■ Species melonis » (Salicet, Iib. quint., cap. X).
Basilare os. L’os basilaire. Les anatomistes anciens ont donné ce
nom à différents os : au sphénoïde, à l’os palatin, à l’occipital, au sa¬
crum. Salicet l’a donné au sphénoïde. (Voir lib. quart., cap. I.)
Basilica manus. La basilique delà main. C’est la veine salvatelle,
origine de la basilique par la cubitale. Les anciens avaient appelé hé¬
patique la veine basilique du bras droit parce qu’ils lui attribuaient
des rapports avec le foie, et ils avaient donné le nom de veine de la
rate ou splénique à la basilique du bras gauche.
Basilica pedis. La basilique du pied. Les anciens donnaient le
portant dans l’économie animale. La veine basilique .du pied est la
veiné superficielle la plus volumineuse du pied, c’est-à-dire l’origine
de la saphène interne.
Basilicum. Basilic, Ocymum basilicum (Lin.).
Baurac ou Baurach. Baurac, synonyme de nitre ou sel en géné-
treusé. Autre chose est le Borax ou chrysocolla des grecs (Nicaise, :
Gr. Ch. de Guy de Chauliac).
les, d'extraction inconnue et employée très fréquemment par les an¬
ciens au même titre que la myrrhe. Le bdellium dont parlent Diosco-
L’odeur du bdellium est très agréable.
Belsegensem. tCoriandrum putei» (Salicet, lib.quint., cap. X).
Ben Been. Ben. C’est le Moringa, de Jussieu, ou Guilandina de
Linné. Légumineuse exotique. (Voir oleum de ben.)
Binda. Bande.
Bindella, Bindellum. Bandeau, bandelette. C’était (le diminutif
iigiti pollid * (Salicet,
Blata bisantia. On donnait le nom de Blatta bysantia ou d' Un-
guis odoratus à une production marine# conchylii cvjusdam iniegu-
menturn », d’une odeur agréable, d’une teinte rougeâtre, et delà
figure d’un ongle. On l’ordonnait contre l’épilepsie, l’hystérie et les
obstructions de la rate. Rondelet nous apprend que c’est l’opercule de
la coquille appelée pourpre, et que le nom de blatta dérive du grec
pXœrroç qui signifie pourpre (H. Cloquet, Dict. cit.j.
Eleta. Corruption de Blitum, blette.
Bocium. Botium. J. Cloquet (Dit.cit.), traduit par Bronchocèle.
Guy de Chauliac ( Gr . Ch., second traité, doct. I, ch. III et IV) dit
Bolus armena, B. Armeniæ, B. armenicus. Bol d’Arménie,
ployait autrefois à l’extérieur, en applications sur les ulcères sanieux
et dans les cas d’hémorrhagie, cette argile ocreuse. tonique et astrin¬
gente, contenant de l’oxyde de fer. On appelait Bolus armenicus
gypseus le bol d’Arménie gypseux, c'est-à-dire contenant du sulfate
Bombyx. Cocon de ver à soie. Avec ces cocons on faisait de petits
liac, Gr. Ch.). D’après Salicet, « cacumia argenti est ilia super flui-
tas circa circumferentiam lociin quo purifîcatur argentü » (lib.
quint., cap. VII).
Cœpa squillitica, Cœpe squillitica. Oignon de scille. Scilla
donné par Dioscoride, Galien et autres anciens à diverses espèces de
mélisse, à quelques menthes, à une cataire et à un clinopode (H. Cio-
Toutesfois, ceux des petits se reünissent plus facilement, et avec
(A. Paré, liv. IX, chap. IV, Du pronostic des playes).
Cancer. Cancer, chancre. Cette expression désignait également
les écrevisses et les crabes marins. Les anciens employaient l’enve-
voppe calcaire de ces animaux sous forme de poudre à laquelle ib
reconnaissaient des propriétés absorbantes. « Chancres fl uviatils ou de
second tome de son Histoire des poissons. En lieu d’iceux, fort
Dioscoride)5 les cancfes marins et non ïesdiles ireuices » (Nicaise :
Guy de Chauliac, Gr. Chir ., quatrième traité, doct. I, ch. VI).
ou chancreuse, ainsi appelée parce qu’elle se rapproche un peu de la
gangrène, par la corruption et la puanteur. (Joubert, cité par Ni-
entre les très grands phlegmons, estant mortification de la partie
patiente » (Guy de Chauliac, Gr. Ch., second traité, doct. I,
Canfora. Pour camphora, camphre.
Canna. Canne, roseau. Arundodonax (Lin.). La moelle de roseau
était employée par Avicenne comme mondificative, et Guy de Chau¬
liac conseille ce remède dans le traitement de la fistule lacrymale :
mentionné par'xicaiL : Gu^ de Chauliac, Gr. Chir. , p. 326). P ’
Canna pulmonis. Le conduit du poumon, la trachée. « Calla
ilfllIiSîllilflIIllilllIl
îîii' mu lïS 1 ! 3. J ISâPJSlfl'H
Caulis. Tige, hamjJe. Par comparaison, veine atteinte de varice.
« Vena quæ dicitur vitis seu caulis » (Salicet, lib. prim., cap. LIV).
Albucasis appelle vignes les veines variqueuses, * parce qu’il y a un
tel retortillement de ces veines, comme sont les fléaux d’une vigne »
(Joubert).
Caulis. Les anciens avaient donné ce nom au chou (H. Cloquet,
Dict. ciL). En langue d’Oc, caoulet.
Cauterium ignitun potentiale. Cautère potentiel ardent.
L’expression de cautère potentiel , étant employée par opposition à
celle de cautère actuel qui désigne le fer rouge, cauterium ignitum
potentiale paraît signifier le moxa.
forme d’un fer de lance, plus effilé que le cautère menu ou radial.
Le cautère aigu ou en aiguille était d’or ou d’argent et était employé
dans les maladies des oreilles, du nez, etc. (Voir Salicet, lib. quint.,
cap. IL)
Cauterium clavale. Cautère claval. Le cautère claval de Salicet
est une façon de tête demi-sphérique de clou, coudée à l’extrémité de
son manche. Le cautère claval d’Albucasis était aussi en forme de
mil
par le mot cathereüques , les putréfactifs par le mot septiques, et les
plus énergiques de tous par le mot escharo tiques.
Cavicula pedis. Clavicula pedis. C’est le tarse et l’articula-
lib. II, cap. XXI). (Voir Raseta.) Cavicula ou
les malléoles ou cheville du pied. « Quelques ar
donné le nom de cavilla à l’os cunéiforme » (J. Cloquet, Dict. cit.).
Quant à ' Salicet, il donne le nom cavicula à l’astragale. « Pnms
eniru os, quoi appellatur cavicula , secundo a sub, quod est os cal-
canei : deinde alia ossa parua sine nomine > (Salicet, lib. II,
cap. XXI). C’est ainsi que Salicet indique sommairement la compo-
Cazolus. Cazolum. Cazola. Bassine.
Cephalica pedis. Céphalique du pied. C’est la yeine dorsale
céphalique du pied parce qu’elle y représente la veine céphalique de
baril et l’érythrine. Le caroubier s'appelle ceratonia.
Cerotum. Pour ceratum, cérat.
Cerussa. xr,poç, cire. Céruse, carbonate de plomb.
Cervix. Le cou, et plus spécialement la partie postérieure de
Chalcanthum. Chalcantum. Non ancien et générique des sels
de cuivre, de fer et de zinc, appelés aujourd’hui sulfates (Nicaise,
Guy deChauliac, Gr. Ch., Glos.).
turse æris triti aut abluti > (Salicet, lib. quint., cap. VII). —
« Chalcitis ou calcytis, ou chalcutis. pyrite de cuivre qui, en se
vitriolisant, produit le Misy ou sulfate de cuivre » (Nicaise, Guy de
Chauliac, Gr. Chir., Glos.).
Chamedrys. C’est le Chamædrys, ou Teucrium chamædrys
(Lin.), germandrée ou petit-chêne, dont les feuilles étaient réputées
Cliarta. « Dioscoride nous aduertit qu’on fait la charte du papy¬
rus, lequel aujourd’huy est cognû de peu de gens... Or, selon Galen
et Dioscoride, la charte bruslée tant qu’elle soit réduite en cendre,
Corallum. Corallium. Corail. Il était employé autrefois comme
astringent et comme absorbant. On employait le corail blanc et le
Cordumenus. Cordumeni. Nom arabe du cardamome (Dalé-
Flos gris. Fleur d’airain. Vert de gris naturel qui se forme à la
surface des objets de cuivre exposés à l’air : sous-carbonate de deu-
toxyde de cuivre hydraté. Joubert. dans la Chirurgie de Guy de
Chauliac , dit, en parlant de cet auteur : « Presque toujours il appelle
abusivement, fleur d’airain, ce qui proprement est verd de gins ou
verdet, bien différent de la fleur d’airain. » Mingelousaulx dit de
Focile. Focile. a Ce sont les deux os du petit bras ou avant-bras,
et les deux os de la jambe » (Nicaise : Guy de Chauliac, Glossaire).
Le cubitus et le tibia étaient appelés grands fociles, fociles majeurs,
fociles inférieurs; le radius et le péroné étaient les petits fociles,
fociles mineurs, fociles supérieurs < Focile superius, est minus et
tendit a parte digili pollids usque ad rotulam cubiti. — Focile
inferius, vel maius est longum et tenditur a digito auricvXari ad
cubilum, et supponitur cum quadam emincntia rostrali (1) »
* Maius vero et longius et grossius, vocatur focile inferius : minus
/ (Salicet, lib. quart., cap. V). Salicet donne aussi le nom de focile
' aux apophyses en général. (Voir au commencement du chapitre XXI
du deuxième livre )
Fœditas unguium. Infection des ongles. L’auteur désigne ainsi
le favus onguéal ou teigne de l’ongle, accompagnée ou non d’onyxis
péri-onguéal.
Fœda mulier. Fœtida mulier. Femme infectée.
Fœtens. Quoique Cicéron ait employé l’expression fœditas odoins
(fœditas, fœdare, saleté, salir), pour exprimer la mauvaise odeur,
sale, que Salicet a écrit fœtens, d’une latinité plus que douteuse. Il
Folliculum choleræ. Le follicule de la cbolère, ou la vésicule
Folliculus. Diminutif de follis. Les anatomistes employaient ce
terme comme synonyme de crypte. Quelques pathologistes ont nommé
follicules les petits kystes (J. Cloquet, Dict. cit.).
F orfex. Forfices. Ciseaux. Le texte de Salicet porte quelquefois
forpex.
Formica. Formix. D’après Chomel (Dict. cit.), le motformix
verruqueuse noirâtre à base large. « Le non vray erysipele est fait de
cholere non naturelle : lequel Avicenne appelle Formv » (Guy de
Chauliac, Gr. ( hîr., second traité, doct. I,.chap. 111). (Voir Erysi-
semblables à la petite verolle » (Amb. Paré, le septiesme liure,
ehap. VI).
Fragulum. L*os de la phalangette.
Fraudulenta vulnera. Plaies suspectes, de mauvais aspect.
Guy de Chauliac . appelait fraudulents les ulcères « sordides et
pourrys » (quatrième traité, doct. I, ch. IV).
Frigidus. Froid. (Voir Humidus et Temperatum medicamen-
Frixorium. — Réchaud.
Fumus capinosus. C'est l’air qui ayant été inspiré et ayant
« aéré et rafraîchi le cœur », n’est plus bon qu’à être expiré (voir
Salicet, lib. secund., cap. VII); l’air chargé des produits de la respi-
in Academia tolosana professor. M DC LVII. — Tractatus de vul-
neribus capitis, cap. XI, Pifteau, 1895).
Funis brachii. Le cordon du bras. Les Arabes appelaient ainsi
la veine médiane. (Castelli, James, J. Cloquet. Dict. cit.) D’après la
description de Salicet,, qui fait de cette veine une des deux veines
apparentes de l’adjutoire, le funis brachii serait la v. basilique.
Furculus. Furcule. Expression employéè quelquefois pour Ÿu-
runculus. Au septième traité, doct. I, chap. V (les antidots locals
des apostâmes), Guy de Chauliâc décrit une « composition merveil-
Canon et rapportée à Andromach, qui suce et extrait les os corrom¬
pus, et les espines et les furcules ».
Furunculus. Furonculus. Furoncle. C’était, pour les anciens,
une variété de phlegmon, et le phlegmon était une des quatre
tumeurs-type. Les trois autres étaient l’érysipèle, l’œdème et le
Furfur. Squammes de la tête (Littré).
Galanga. Galanga. Maranta galanga, ou Kaempfet'ia galanga,
L. La racine de galanga était employée comme stimulante.
Galla. Noix de galle.
Gariophyllus pour Caryophyllus. Caryophyllus aromaticus , le
giroflier. C’est le bouton ou clou de girofle.
Gaulis. Voir Stellio.
Genestra. Salicet désigne probablement sous ce nom la genes-
Glandula. A la même signification que glande et indique tantôt
la glande physiologique, tantôt la glande pathologique, c’est-à-dire
l’engorgement ganglionnaire. Glanda et Glandula étaient employés
indifféremment l’un pour l’autre.
Globosum intestinum. L’intestin globuleux. C’est le colon.
Gluten chartarum. Glu de chartes ou de parchemins. Gélatine
Gluten piscium. Glu de poissons, colle de poisson, ichtyocolle.
Gossonus. Paracelse désignait l’ulcère du nez par le mot latin
cossum, dont l’expression employée par Salicet paraît n’être qu’une
corruption. Notre auteur désigne ainsi les tannes des glandes sébacées.
Gossum. Bronehoceile (Chomel, Dict. cit.). Le goitre a été appelé
Gracile intestinum. L'intestin grêle.
Gravedo. Douleur gravative, lourdeur, engourdissement. Désigne
très souvent le coryza.
Ligamentum. Employé fréquemment dans le sens de tissu cica-
Ligare. Bander une plaie.
Ligatio. Ligament articulaire. Signifie aussi bandage, appareil
contentif, et application de bandage.
Ligatura. Celte expression est souvent employée dans le sens de
Lingua arietis. Langue de bélier. C’est le plantain. Plantago. -
Lingua bovis. Lingua bovina. Langue de bœuf. D’après H.
Scolopendre qui était également appelée Langue de cerf, Lingua
cervina des officines. D’après Littré (Dict. de Nvsten), Lingua bovis
désignait laBuglosse officinale, Buglossum £oç Les botanistes
che et le lyeopsis.
Liquiritia. La réglisse.
Lixivimn- Lessive, lessive de cendres, c’est-à-dire solution
aqueuse de sous-carbonate, sulfate et hydrochlorate de potasse ou de
soude, de silice, d’oxyde de fer et de manganèse. Très fréquemment
employée par les anciens. Elle possède un pouvoir bactéricide très
Locatio. En parlant d’une luxation, signifie la réduction.
Longaon, seu rectum intestinum. Le Longaon ou intestin
Lumbar. Braver, bandage
parce que le brayer est fixé à ur
Lupa. Lupus, biom donné
objet de s’emparer de l’humidité qui était à la surface. Cette méthode
était employée en Egypte (Orfila, Dict. cit.).
Lycium. Liciet. Solanée épineuse employée à faire des haies dans
Lychinium. Lycinium. Barbarisme employé probablement
pour Ellychnium. Plin. Mèche. De Lychnus, Cic. Lampe. Les Latins
appelaient Lychnüis, Plin., une plante dont la moelle de la tige
servait de mèche pour les lampes.
accompagnée de sïccité, nettoye et purge un ulcère de deux sortes
d’excremens : desquels l’un est gros et espais, appellé Sordes, vul¬
gairement dit boue : qui est tiré du profond des ulcères au dehors,
par les qualitez dudit mondificatif. L’autre est subtil et aqueux,
appellé des Grecs Ichor » (Amb. Paré, le vingt-sixiesme liure,
ch. XIV).
Mondificatio corporis La mondification du corps : les purga-
Monoculus. Le borgne. C’est le Cæcum. J. Cloquet (Dict. cit.),
dit que Paracelse désigne le Rectum par le mot Monocolon.
Morphea. Morphée. Maladie cutanée consistant dans une tache
se montrent sur diverses parties de la peau. Vitiligo. Ephelides.
i. Huile d’iris.
Oleum de mastiche. Huile de mastic. (Voir Mastiche.)
Oleum omphacinum. « L’huile ompbacin est l’huile d’olives
vertes et non meures » (Guy de Chauliac, Gr. Chir., sept, traité,
doct. I, chap. IV). Omphacinus (Pline), adjectif qualificatif d’un
fruit encore vert. Le verjus se disait omphacinum (Pline). Cette
expression servait à désigner, en général, tout fruit non mûr.
Omentum. Epiploon. Omentum majus, grand épiploon ou épi¬
ploon gastro-colique. Omentum minus, petit épiploon ou épiploon
gastro-hépatique.
Omentum colicum. Epiploon colique formé par un prolonge-
l’ouverture par laquelle la cavité des épiploons communique avec la
grande cavité du péritoine (J. Cloquet). « . L’autre utilité (de
l’omenlum) est qu’en défaut d’aliments, aux grandes abstinences, il
nourrit et entretient pour quelque temps la chaleur naturelle, tant
triesme de l’usage des parties » (Ambr. Paré, le troisiesme liure,
Onguentum apostolorum. Onguent des Apôtres, composé de
plusieurs résines et gommes-résines, de cire jaune, d’huile, de
vinaigre et de vert-de-gris, etc. Il a été ainsi appelé, parce que le
de douze, comme celui des apôtres. Il était employé autrefois comme
du cinquième livre de Salicet, et aussi celle de l’onguent vert, dont
Operatio. N’a pas toujours la signification d’opération chirurgi¬
cale. Cette expression désigne souvent la fonction d’un organe ou
d’un appareil.
Oppilatio. Oppilation. Synonyme d’obstruction.
Oregmo. « Oregmon, disent les barbares, pour le souspir et san¬
glot pénible, duquel trauaillent plusieurs qui tirent à la mort, à faute
de pouuoir respirer. Et de là ils appellent dyspnoée (qui signifie dif¬
ficile respiration) oregmonique, celle qui est avec souspirs et san¬
glots. Dyspnae fortis et oregmonica » (Joubert : Guy de Chauliac,
Gr. Chir.).
Origanum. Origan. Origanum vulgare. Lin. Labiée.
Os caudœ. L’os de la queue, Jo coccyx.
Oscheum. &r/e ov. Scrotum. Extrémité inférieure dudidyme. (Voir
Os coxœ. L’os de la cuisse, le fémur. Il ne faut pas confondre
Os fœmoris. Cette expression a été employée dans différentes
acceptions : pour Salicet os fœmoris signifie le pubis et l’ischion
(Salicet, lib . quart., cap. IV). Pour Guy de Chauliac, c’est le milieu
de Vos iliaque, c’est-à-dire l’ischion avec sa branche ascendante :
« Et iaçoit que realement ne soit qu’un os (l’os des Isles) toutefois
premier traité, doct. II, chap. VII, Anatomie).
Pour les Latins c’était « l’os de la cuisse que les Latins appellent
os femoris * (Amb. Paré, le sixiesme liure, chap. XXXIV), c’est-
Pilositas. Pilosité. Obstruction des petits conduits, par ex
l’apostème laiteux a lacté coagulato, ou superfluitas pilosa ir,
Potential© cauterium. Le cautère potentiel. « Cauterium po-
tètiale, seu quod fit cum medicinis » (Salicet, lib. quint., cap. I).
Prœdominium. Principal symptôme.
Prassium. Les anciens appelaient Prasius (émeraude) une pierre
verte ayant beaucoup d’analogie avec celle-ci. L’émeraude était re¬
gardée comme tonique et corroborante. Le Prassium dont parle
Salicet était peut-être la pierre siliceuse connue des minéralogistes
Ptisana. Ptissana. Ptisane ou tisane. wnccàvTj, orge. Les anciens
plus ou moins réduite par l’ébullition, administrée soit passée, -/uW;,
soit non passée c’était alors une sorte de bouillie d’orge.
. Pulegium. Pouliot. Mentha pulegium.
Pulla. Écrit dans Salicet pour pullus. ( Pulla veut dire terre
légère et friable.)
Pulpa cruris. Le gras de la jambe, le mollet.
Putredo. Putrefactio. Putrefactivus. Suppuration. Suppu-
Purpurea vena. Veine pourprée. C’est la médiane ou la mé¬
diane commune. Salicet la désigne aussi sous les qualificatifs nigra,
Raphanus. Le raifort cultivé, Raphanus niger.
Raritas. Rareté. Salicet a employé ce mot pour exprimer, en
ou la vésicule biliaire.
l’ Arsenicum,
(Nicaise : Guy dé Chauliac, Gr. Chir ., Glossaire. Introduction).
Spiritus animalis. — « On appelait anciennement esprits ani¬
maux un prétendu fluide subtil qu’on supposait formé dans le cer¬
veau, d’où il se distribuait, au moyen des nerfs, dans les différentes
parties du corps > (H. Cloquet, Dict. cit.). L’idée d’exprimer par
ble au chatouillement, tilillatus. Guy de Chauliac appelait titilloirs
doct. I, ch. V). C’est cette dernière signification que Salicet donne à
Torsio. La torsion, l’entorse, « l’entorseure » d’Amb. Paré.
Tragagantha. Pour Tragacantha. (Voir Draganthum.)
Tremor. Tremblement. (Littré.)
Trifolium. Salicet, qui conseille fréquemment l’usage de cette
du Ményanthe, menyanthes trifoliata , ou trèfle d’eau, plante amère
scorbut, les scrofules, la dyspepsie par atonie, la chlorose, les mala¬
dies de la peau, les fièvres intermittentes, 'etc. (H. Cloquet,Dict.cit.).
Trypanizare. Trypanus. Trépaner (le crâne). Trépan.
Tryphera sarraceniea. Trvphère sarracénique, nom d’un élec-
tuaire composé.
Ulcerativa medicina- Médicament ulcératif. Ce sont les Escha-
roliques. (Voir Cauterizativus.)
Ulceratus. Signifie fréquemment blessé proprement dit, c’est-à-
Ulcus. Est pris souvent dans le sens de plaie, même plaie opéra-
ratoire. Pour prescrire l’ouverture d’un apostème, Salicet dit parfois : '
« fiat ulcus. » « XJlcere (selon l’intention de Galen au quatriesme de
la Thérapeutique) est solution de continuité en la chair, en laquelle
tion, desquelles (ainsi qu’adjouste Avicenne) est causée sanie ou
Ulcus ambulativus. Ulcère ambulatif. « S’il (l’ulcère) chen
çà et là sans profonder beaucoup en la chair, il est dit ambu
(Guy de Chauliac, Gr. Chir., quatrième traité, doct. I, ch. II).
Uncinus-'^Uncinus uncatus. Erigne, crochet.
Undatio. Fluctuation.
Unguis tignosa. Ongle teigneux. C’est le favus unguéal.
Unguia. Unguis. Maladie de l’œil connue sous le nom d’on
Uvea tunica. Tunique uvée. Cette expression a (
pour désigner la face postérieure de l’iris à cause <
humore crystallino operatio visualis perficiatur, et
lib. quart-, cap. I); Ambroise Paré entendait aussi l’iris par le
mot uvée, « ainsi appelée par la similitude qu’elle a en couleur auec
un grain de raisin noir (i’entends quant à la partie extérieure), est
produite de la Pie-Mère, et enuironne tout l’œil, horsmis la pupille,
auquel endroit elle est trouée » (le sixiesme liure, chap. VI).
Uvula. La luette. « Factum est super radicem linguæ, quodda
instrumentum quod adhæret palato in fine , quod dicitür uvula »
(Salicet, lib. quart., cap. I).
Valania. Pour Valantia, valance, croisette ou crucianelle. Ru-
biacée. Vulnéraire, astringente.
Valdura. Mot employé par Salicet pour désigner le goitre.
Vas primum. Le vase premier. C’est l’estomac, ainsi appelé
parce que le premier temps de la digestion, selon les anciens, se fai¬
sait dans l’estomac. C’était la « digestion générale » (voir Salicet,
la première digestion, generatif du chyle... C’est comme quelque
milieu de l’animal » (Guy de Chauliac, Gr. Chir., premier traité,
doct. Ii; ch. VI).
du foye, les artères du cœur » (Guy de Chauliac, Gr. Chir., premier
que les membres ou les organes étaient nourris par les veines. « La
substance spermatique » (Ambr. Paré, le troisiesme liure, chap. X).
— (Voir Arteria.)
Ventosatio. Ventosare. Application des ventouses. Appliquer
Verrualia. Les anatomistes anciens appelaient les pariétaux os
verruals. (Voir Salicet, lib. quart., cap. I.)
SUPPLÉMENT AU GLOSSAIRE
Apostema phlegmaticum. c< Les apostèmes phlegmatiques sont
tème est comme avant. » (Monde vil le. Chirurgie , troisième traité,
Apostema radicis antiquæ. L’apostème d’ancienne racine est
la tumeur ancienne, soit par sa cause, soit par sa manifestation.
Collocynthis.
Iis étaient au nombre de cinq. On leur adjoignait parfois quelques
autres minéraux. On attribuait à ces pierres des propriétés curatives
cit). Salicet ajoutait quelques substances aux cinq fragments pré-
Fraxinus. Le Frêne est parfois appelé Arbre des -punaises , soit
Inviscari in lacertis. S’attacher à un muscle. Se dis
Kabitegi. Synonyme de lupin sylvestre. (Voir lupinus).
paraît pas remonter au delà de 1220. Guillaume de Bretagne distingue
alors cet instrument d’un phlébotome, sur lequel on frappait pour
ouvrir la veine. — Nicaise, Gr. Chirurgie de Guy de Chauliac. •
Lenitivus. Synonyme d’émollient et de relâchant.
Macis gariophylorum. Arilles de gi;
Macula. Tache ou simple coloration anormale de la peau.
Mantile. Serviette, employée pour divers bandages.
Medicina calida ustiva. Les médicaments chauds et brûlants
tives » (Salicet, lib.’qufntjcap. IX.) (Voir Combustivus).
Medicina localis. Tous les médicaments topiques. On comptait
neuf espèces de topiques chirurgicaux : huiles, onguents, emplâtres,
épi thèmes, encathismes ou bains locaux, cataplasmes, bouillies, em-
Medieus manualis. Médecin faisant œuvre manuelle. « Parmi
les maîtres en médecine, lesquels étaient clercs, un très petit nombre
exerçaient la chirurgie. Celle-ci était en effet considérée comme un
un acte avilissant (1). Parmi ceux qui pratiquaient la chirurgie, les
médecins-chirurgiens étaient les plus instruits, et quoique peu nom¬
breux, seuls ils ont fait faire des progrès à cette science pendant le
(tels ont été G. de Salicet, Lanfranc, Mondeville, Guy de Chauliac.)
(Nicaise, Chirurgie de Maître Henri de Mondeville, Préface.)
Mel. Le miel était employé à l’intérieur et à l’extérieur et, dans
ce dernier cas, c’était le miel rosat qui était employé toutes les fois
qu’on voulait atténuer les qualités chaudes du miel.
Mel anthosatum. Miel au romarin, du nom officinal de ses fleurs
Mel mellimis. Le miel mellin était, je pense, le miel simple, non
Melega terarum. Entrait dans la composition d’une poudre
stomachique. (V. Salicet, lib. secund., cap. IX.)
Meligalata. Entrait dans la composition du Diagingembre avec
le gingembre, la réglisse, le girofle, le cardamome, la noix muscade,
le galanga, la cannelle et le sucre taberzet. (V. Salicet, lib. quint.,
cap. HI.)
Membra simplicia. « Il appert que le corps humain est vn tout
Mordicatio. Stypticité. Mondeville disait que le vin peut être
considéré comme « mordicact chaud .* (Chirurgie, deuxième traité,
doet. I, ch. I, part. III. Des topiques des plaies.)
costus d’Arabie, résolutive et mondiûcative. Dans sa préparation,
Oleum de gallis. Huile de galles. Styptique.
Oleum myrtinum. Huile myrtin, ou de myrte. « Conforte par
sa stypticité, » dit Salicet.
Oleum de spica. Huile de spic ou de spicanard.
lier ou giroflier jaune, Cheiranthus cheiri. « La seconde espèce de
Keyri, a une fleur pourpre, à odeur de girofle : c’est pourquoi on
l’appel le giroflée, Carvophyllata. » (Mondeville, Chirurgie, cinquième
traité. Antidotaïre)'.
Olibanum. Oliban ou encens mâle ou femelle, résine d’un téré-
binthe d’Afrique, très employée jadis comme astringent
On distinguait huit espèces de phlegme non naturel : aqueux, muei-
lagineux, vitreux, gypseux, salé, doux, pontique, acide. (V. Pklegma,
Phîegma gypseum.)
Phlegmatieus- Celte expression était synonyme de lymphatique,
lorsqu’elle s’appliquait à la « complexïon > générale du corps. On
appelait aussi « locus phlegmatieus » la région riche en ganglions
Pinguedo ericii. Graisse de hérisson.
Pinguedo strutii. Graisse d’autruche. Entrait, comme la précé-
Pix. La poix et ses diverses espèces. (Voir Pix alba, p. græca,
p. nigra , p. navalis, p. liquida .)
Plana. Partie de l’os fœmoris, probablement le pubis. < Os /te¬
nions, qd quasi factum est ad modû semi-circuli , nisi quia in
dicitur fana. » (Salicet, lib. quart, cap. IV.)
Plicatio. Courbure accidentelle des côtes dans leur fracture in-
Porrus virgœ. On appelait ainsi les condylomes. (Voir Porrus .)
Ptissana liquida. Décoction d’orge passée. On disait aussi <* suc
de p tisane, suc d’orge » (Voir Ptissana .)
Pupilla. Ouverture du pannicule uvée (iris). (V. Salicet, lib.
quart., cap. I.)
Puritas cibi jam digesti. C’est le chyle.
Reticula. Réseau des veines sus-hépatiques, et plus exactement
épiploïques, mésentériques, etc. Reticula est aussi, pour Salicet,
synonyme de Zirbus et d’Omentum. (V. lib. quart., cap. IV.)
Retinus panniculus, aut tunica retina. Pannus retinus. La
rétine. « Et comprehendit inter se iste pannus retinus , mediatem
crystallini humoris .» (Salicet, lib. quart., cap. I.)
Rosa. La rose à cent feuilles, Rosa damascena des pharmacies,
est laxative, comme les roses blanches. La rose de Provins, Rosa
gallica, est légèrement astringente. Les fruits de l’Eglantier sont
c’est sur lui que se développe le Bendegard. Les roses entraient dans
de nombreuses préparations : huiles, onguenl s, vinaigre, miel rosats.
Stupefactivus. Synonyme de Stiipidus. (Voir ce dernier.)
Stypticare. Employer des slyptiques. Rendre le corps stvptique.
(Voir Stypticus.)
Suffocatio caloris. Perte ou « estouffement de la chaleur >.
Superfluitas. Synonyme de sécrétion en général : les superfluités
Superfluitas pilosa. Salicel donne ce nom à une espèce d’abcès
de la mamelle. (V. lib. prim., cap. XXXV.)
grosseur du doigt, faits de miel cuit avec sel, de savon, de lard. On y
incorporait de la mercuriale pilée, des concombres asinins (fruits du
Temperamentum. Temperantia. Mots employés par Salicet
comme synonymes, pour exprimer certaines propriétés des médica-
Teneritas. Salicet emploie cette expression pour exprimer la fra-
XJlcus formicale . C’est l’ulcération de la Formy.
Dlcus infrigidatum. <t Des ulcères, les uns sont accompagnés
• de chaleur, les autres de froid », dit Mondeville. L’ulcère infrigidé
est un de ceux que Guy de Chauliac appelait « ulcères dyscrasiés. s
Ambroise Paré les appela s: ulcères intempérés. L’intempérature
froide se cognoistra par la couleur blanche, par l’attouchement du
(1) D’après la Chirurgie de maître Henri de Mondeville, par Nicaise.
cyrurgiens ». (Nicaise).
CHIRURGIE
GUILLAUME DE SALICET, PLACENTIN
MÉDECIN TRÈS RENOMMÉ
RétaMie laiatenant par la première Ms âans soi Milité.
CHIRURGIE
GUILLAUME DE SALICET, PLACENTIN
MÉDECIN TRÈS RENOMMÉ
Rétablie maintenant pur la jremiéro fois dans son intégrité.
Je me propose, bon lecteur, de publier pour toi un livre
sur l’opération chirurgicale manuelle, afin de donner pleine
satisfaction à ta demande et à celle de tes compagnons. Il
Le troisième comprendra i aigeore, c est-a-uue ta iBiau-
ration qu’il convient d’opérer pour une fracture osseuse
et une luxation. Le quatrième aura pour objet l’anato¬
mie générale des membres et de leurs formes, considéra¬
tions dont il faut te préoccuper dans l’incision et la cauté¬
risation. Le cinquième comprendra les cautères selon
qu’ils peuvent être employés sur les membres, ainsi que les
formes des instruments et celles de tous les membres.
Enfin, les médicaments nécessaires et utiles à cet art par
rapport à chaque opération.
ce qu’est i,a chirurgie, et de la conduite du médecin
AUPRÈS DU MALADE.
La chirurgie est une science qui enseigne les règles et
les procédés pour opérer manuellement dans les chairs, les
nerfs et les os de l’homme. Qu’on ne croie pas que telle-
opération en particulier, qui est faite manuellement par.
l’homme, constitue la chirurgie, attendu que la chirurgie
est une des sciences spéciales qui n’existent que par l’ac-
SOMMEE DES CHAPITBES DE CE LME
Chap. XXIV. — De la hernie du gosier ou gossum (1) et de la pro¬
dura (3} par les laïques, lorsque cela se produit au cou.
Chap. XXV. — De l'apostème chaud ou froid sous les aisselles.
Chap. XXVI. — Des scrofules et nodus, et de certaine dureté et
carnosité sous les aisselles.
Chap. XXVII. — De l’apostème chaud ou froid, sanieux, à l’adju-
toire (4).
Chap. XXVIII. — De l’apostème chaud ou froid, sanieux, et de la
Chap. LIII. — Des croûtes, da phlegme faux (1), des pustules, des
gangrènes et autres choses de ce genre qui se manifestent aux
jambes.
Chap. L1V. — De la veine qui est appelée vigne ou tige (2) et des
varices qui se produisent aux jambes.
Chap. LV. — De l’apostème ou dureté, tumeur ou croûtes qui se
font aux talons à cause du froid en hiver et qui sont appelés par
les laïques elpito ou liugantia (3).
Chap. LVI. — De chaque fistule, selon qu’elle peut se faire dans
Chap. LVII. — De la dureté et callosité, des nodosités et poireaux (4)
Chap. LVIII. — Du cancer et de la mordication, ou de la mortifica-
que ce soit du corps humain, ou des fistules dans l’os.
Chap. LIX. — Des carboncles et de l’anthrax (6), selon qu’ils peu¬
vent se ^produire en toute partie du corps, et qui sont appelés
■ dépendant dans
Chap. LXVI. — De l'incision snr les vers engendrés sous la peau,
et cette maladie est appelée bovina (1).
point au moy<
comparaison
dans un hôpital de Crémone, q
de la nature, mais très à la
ensuite pendant longtemps, j
emprunté à un travail tel de 1
d’après mes idées personnell
à peu au moyen des dessicatif
du cerveau, car dans cette espèce d’infirmité il faut pro¬
céder avec plus d’appréhension et de délicatesse que dans
l’autre espèce dont il a été d’abord question.
CHAPITRE II
limai châtré (1), <
danger quelconque et sans appréhension, et sans aucun
affront d’ignorance.
CHAPITRE III
DE LA TEIGNE OU ALOPÉCIE, HUMIDE OU SÈCHE, OU DES POUX
La teigne est le dessèchement de la peau de la tête par
des croûtes ou à cause des croûtes, sans aucun écoulement
(4) Nô cdkfLatibus.
_ .. . „ ilpellée (5) sur
le point malade, afin qu’il s’écoule nne grande abondance
de sang, et immédiatement après l’écoulement du sang,
que toute la partie scalpellée soit lavée avec l’eau de dé-
pas cette coupe, mais son application ne peut se faire
aussi commodément.
CHAPITRE
les (X) et sons le menton (2), et que l’on fasse une notable
attraction du sang (3) si le malade est robuste. On procè-
tü fi
pied comme une figue, consiste à l’inciser en totalité avec le
rasoir pointu (2; par delà sa racine et son pied et, après
son incision complète et son extirpation (3), à cautériser
fortement le point incisé avec le fer ardent jusqu’à l’os de
après que la plaie sera mondifïée, soit l’endroit incarné
au moyen de la poudre incarnative indiquée plus haut, au
chapitre précédent de la loupe (1). Soit ensuite consolidé
au moyen de la poudre consolidative déjà dite aussi dans
le même chapitre. Mais dans l’apustème qui n’a pas de
pédicule à la manière d’une figue, mais qui est partout de
forme égale, que son incision soit faite selon une forme trian¬
gulaire, et que soit enlevé tout ce qu’il contient de fétide et
d’altérè.et, cela fait autant que possible, soit ensuite l’en¬
droit rempli aussitôt avec des tentes de lin roulées dans
de l’alun de roche (2), avec vin et jaune d’œuf, et mêlé aussi
à blanc d’œuf. Mais s’il en était ainsi que l’écoulement du
sang devint nuisible, n’emploie pas le vin pour le moment
et ne prends que le blanc d’œuf avec le jaune et les pou¬
dres constrictives du sang (3;, comme encens, bol d’Armé¬
nie, gypse, sang-dragon, aloés, toile d’araignée, farine
folle du moulin (4), poussière qui est à la bouche du four,
poils de lièvre et autres choses de ce genre, jusqu’à l’arrêt
de l’écoulement du sang. Et que la place ne soit point
débarrassée de cette application pendant au moins tout
un juur et une nuit. Mais après la répression de l’écoule-
dit, avec alun de sucre, vin, jaune d’œuf et miel, et que
cela suffise j usqu’au troisième ou cinquième jour.' S’il faut
faire ensuite une mondification plus forte, soit la par¬
tie mondifiée avec l’onguent des apôtres, noir ou vert, qui
se prépare avec alun de roche, fleurs de cuivre (5) et miel,
en prenant parties égales de chaque. La mondification
étant faite, soit l’endroit incarné avec la poudre incarna¬
tive susdite, et l’incarnation étant faite, soit consolidé
avec la poudre consolidalive dont il a été aussi question
précédemment, ou bien avec les onguents faits avec ces
mêmes poudres jointes à une suffisante quantité de cire et
d’huile.
(5) Flosêris.
antres humeurs, et alors il n’est pas appelé orgelet, mais
podus, dont nous ferons mention dans le chapitre suivant.
Les signes de l’orgelet sont une tumeur dans la paupière
: chaque
il fasse usage d’anis préparé et, pour son régime, de fenouil,
de bourrache, d’épinards, de persil cuits ensemble avec
bouillon de poulet, de chevreau et d’animaux châtrés. Qu’il
boive le vin non pas pur, mais étendu d’eau de décoction de
fenouil, de rue et de sauge, et que cë soit du vin blanc et par¬
fumé. Or, la diète et le genre de vie étant réglés comme il a
été dit, et un purgatif général ayant été donné s’il a été
jugé utile, que chaque jour, à l’aurore, le malade mette
dans son œil un peu de fiel de bouc, ou d’ours, ou de pore,
pendant dix ou quinze jours, on les mettra sur le feu et
on leur fera faire une seule ébullition, bonne mais non
pas cependant violente ; on décantera ensuite maintes et
maintes fois, jusqu’à ce que la liqueur soit limpide. Elle
sera enfermée alors dans des ampoules de verre bouchées,
et on fera usage de ce collyre quand cela sera nécessaire.
qui s’appelle cataracte
Cette maladie se produit à cause de la descente de l'hu¬
meur aqueuse du cerveau dans l’œil, dans la place qui est
Il I
mis en pratique et non point celui
i (6), qu’il boive du vin étendu d’eau
CHAPITRE XI
Cette maladie est faite le plus souvent de phlegme faux
ou momentanément mélangé de cholère, ou de sang cholé¬
rique un peuaduste(l). Onia reconnaît à la démangeaison
et à quelques croûtes existant aux paupières, à la manière
des dents qui avancent hors de la bouche (2).
. La cure consiste à mondifier le corps et la tête au moyen
des pilules indiquées au chapitre de la cataracte. Après
feuilles de ces plantes. Mais il est nécessaire de mettre
dans l’œil la pondre dessicative décrite au chapitre de la
cataracte, ou bien celle que je vais t'indiquer tout de suite,
et cette application doit se faire le soir. Et lorsque tu vou¬
dras mettre cette poudre dans l’œil, le soir, avant de l’y
mettre baigne d’abord lès yeux avec du vin dans lequel
a cuit alun de sucre et sel de nitre (1), et bien décanté, et
passé à travers un linge. Cela fait, mets très délicate¬
ment (2) dans l’œil la poudre susdite ou celle que je te
dirai. Applique ensuite sur les yeux et leur pourtour un
emplâtre ainsi composé : Prenez de farine de fenugrec 3
onces, de îarine d’orge 1 once, de fleurs de camomille,
graines de lin, mélilot, de chaque 2 onces, deux jaunes
d’œuf, de l’eau de décoction de calament (3), de mauves,,
d’origan (4), du vin blanc malvatique ou du vin de groseil¬
les en quantité suffisante pour donner à l’emplâtre la Con¬
sistance convenable. Faites un emplâtre dont on mettra
sur l’œil comme il a été dit.
Mais la cure de la scabie et des croûtes des yeux, avec
rougeur et prurit, est la même que celui du larmoiement
déjà dit quant à la purgation de tout le corps et surtout
de la tête, mais elle ne lui est pas semblable en tout quant
aux applications locales, parce qu’il y a pour ces cas plus
grande pauvreté de médication pénétrante et dessicative
que pour l’autre. Donc la poudre convenant à la scabie et
aux croûtes des yeux, avec rougeur, ardeur et prurit est
celle-ci . Prenez d’antimoine 5 onces, de tutie et d’orpi¬
ment, de chaque 2 drachmes, d’hématite (5), de litharge,
d’aloès 1 drachme ; pilez le tout et le pulvérisez très fine¬
ment au moyen de l’alcool (6), broyez-le au moins trois fois
sur le marbre, tamisez-le à travers un linge, et mettez de
cetté poudre sur l’œil, sur la croûte et sur la scabie, après
avoir fait, comme toujours, une fomentation avec l’eau de
(6) Secudu alchool.
été pincée par les aiguilles, et j’ai observé cela dans mon
temps. Mais, comme je te l’ai déjà dit, une méthode claire
des cures de ce genre ne peut être exposée'par écrit, mais
dans des conditions parfaites, etc.
il s’insinue le fera se reformer à coup sûr dans les caron¬
cules maxillaires du nez (1). que la vue n’atteint point, et
la cure ne sera pas complète. Que le régime du malade,
dans le manger et le boire et les autres choses non natu¬
relles (2) soit tel qu’il a été indiqué au chapitre de la sur¬
dité et de Foppilatïon des oreilles.
CHAPITBE XVIII
DES PUSTULES BLANCHES, OU LIVIDES, OD ROUGES, OU NOI¬
RES, ETC., SE MONTRANT AU NEZ, ET DE L’ENFLURE AVEC
ROUGEUR DE L’tEIL, ETC., QUI EST APPELÉE VULGAIREMENT
GOUTTE-ROSE
Cette maladie est appelée saphati (3) et fait partie des
signes qui dénotent la lèpre (4) et la précèdent. Et elle est
faite de phlegme faux, aduste, ou de sang aduste, ou de
cholère aduste, chaude et sèche, ou de mélancholie. Les
signes qu’elle est faite d’un phlegme faux, c’est l’étendue
des pustules sur le nez ou les mâchoires. Le malade
éprouve en même temps un prurit considérable, et il appa¬
raît dans ces pustules une humeur quelquefois blanche,
quequetois citrine qui transude parfois, et, il se montre
autour de ces pustules quelques croûtes petites, parfois
étendues, et elles se multiplient sur toute la face. Ce genre
de pustules ne présente pas une grande rougeur. Mais les
signes de pustules qui sont faites de cholère aduste sont
CHAPITRE
a lotion susdits dai
>dus on procédera a
petit sac, soit qu’il
sans qu’il y ait altération .notable dn sang, ce qui se pré¬
sente raremen ss - n ie et nettoie le corps au
moyen de pilules ou de décoctions appropriées â l’altéra¬
tion de l’humeur, et indiquées plus haut dans plusieurs
chapitres. Le jour suivant soit fait un clystère avec l’eau
de décoction de blette (1), de mauve, de violettes, de che¬
veux de Ténus, de chaque 1 once, de fleurs de camomille,
de semences de fenouil, de semences d’ammi (2), de roses,
de chaque 5 onces, de miel rosat 4 drachmes, d’huile de
violettes 6 onces, de sel 1 drachme, et qu’on prenne, une
fois chaque jour, un semblable clystère dérivatif (3). Et
et un sang épais.
CHAPITRE XXIV
DE LA HERNIE DD GOSIER OD BOCIÜM (3), ETC.
Cette maladie se fait le plus souvent de phlegme descen¬
dant de la tête à la gorge, et quelquefois de mélancholie.
Lorsqu’elle est restée longtemps en cet endroit sans être
CHAPITRE
-97 -
usage de viande de poulet, de chevreau, en préparant
une panade dans le bouillon de ces viandes, en prenant
avant son repas un ou deux bols de laitue ou de chicorée
bouillies de la sorte et roulés dans de fort vinaigre avec
de chaque 3 draeh-
ites de nouveau la
malade, dans son genre de vie, s’abstienne autant que pos¬
sible de tous mets phlegmatiques et mèlancholiques détail¬
lés plusieurs lois dans les précédents chapitres, qu’il fasse
sucrée, ou d’eau de décoction de sauge, de romarin, de
macis, de cannelle, etc.
CHAPITRE XXXIII
DE L’APOSTÈME AUX MAMELLES
pitre de l’apostème froid au cou et à la gorge, ou au
chapitre de l’apostème à Padjutoire et autres nombreux
chapitres que je ne répéterai pas.
CHAPITRE XXXIV
DES SCROFULES, DURETÉ ET CHANCRE (1) AUX MAMELLES
Les scrofules des mamelles et leur dureté sclirotique (2)
se font toujours de matière chaude, phlegmatique ou mé-
lancholique indurée de froid (3). Le cancer (4) se fait de
Ci) Cancrum.
trochisque de turbith ou avec la décoction indiquée au
chapitre du saphati. Que des ventouses avec scarification
soient mises aussi sur les épaules avant l’application des
remèdes locaux. Que sa diète soit tempérée, composée de
Sa cure est donc qu’au début on fasse vomir avec ceci,
si le malade est vigoureux : Prenez de semence d'aneth ,
d’arroche (1), de rave et de moutarde, de chaque 5 onces,
de racine de raifort contuse et pilée 1 once; pilez le tout
grossièrement, faites bouillir dans 1 ou 2 livres d’eau, jus¬
qu’à diminution de moitié et faites la colature; ajoutez à
cette colature 2 onces d’oxymel composé; mêlez. Que le
malade en prenne 4 onces, tiède, pendant l’heure qui sui¬
vra le repas, et attende ainsi une demi-heure avant de
s’exciter au vomissement avec une plume frottée d’huile (2).
Le vomissement, en effet, diminue principalement la ma¬
tière et pareillement l’apostème. Et si le vomissement ne
pouvait pas être obtenu , qu’on administre au malade la
décoction dite au chapitre des pustules du saphati au nez,
CHAPITRE XXXIX
résolution par médecines au chapitre des apostèmes du
foie doit être répété dans ce chapitre- ci, sauf pour la
dureté delà rate pour laquelle on procède avec un emplâ¬
tre molliflcatif plus fort et, à la fin, avec le cautère, si
cette dureté n’arrive pas à maturité ou à résolution au
d'agaric, d’aloès et de turbith, ou avec les pilules fétides
dites aux précédents chapitres. Quant à la fomentation,
embrocation, emplâtre, incision, mondification, incarna-
raître, si la partie n’est pas ulcérée (S), fais cet onguent
qui est excellent et éprouvé : Prenez d’huile de roses et de
violettes, de chaque 2 onces, de céruse 1 once, de litharge
5 onces, de cire blanche 5 onces, d’opium, de jusquiame, de
chaque 1 drachme, de pavot blanc, de semences d’ache,
de semences d’aneth, d’écorce de mandragore, de chaque
1 drachme; pulvérisez ce qui doit être pulvérisé et faites
CHAPITRE
dans la cure de ces cas.
CHAPITRE XL VII
DE L’EXTRACTION DE LA PIERRE DANS L,
L’opérateur doit d’abord avoir constaté
substances déjà dites, en ajoutant quelques-unes plus for¬
tement constrictives. Couds ensuite la plaie avec un seul
III si
CHAPITRE L
comme celaa été rendu évident, à notre époque, par la pra¬
tique et opération dans ce cas.
CHAPITRE LII
CHAPXT1
Prenez de plomb brûlé pulvérisé, d’iris, de tuthie pré¬
parée, d’écorces d’encens pulvérisées, autant de chaque,
mêlez et appliquez sur l’ulcère préalablement mondifié.
CHAPITRE U
— 166 —
dragon mêlés à blanc d’œuf. Et soit la partie défendue
contre l’afflux des humeurs et la complexion chaude (1).
Et après ces trois jours soit la veine incisée ouverte avec
le phlébotome à sa partie inférieure aux environs du cal¬
canéum (2), de manière que tout le sang s’en écoule et
que cette partie de la veine reste entièrement vide. Et soit
ensuite la partie affermie, incarnée et consolidée comme
précédemment. Et remarque que les ligatures et incisions
susdites doivent toujours être faites à la partie supérieure
de la jambe, à la partie domestique de la cuisse (3), à une
largeur de main au-dessus du genou, autant que possible.
Et je loue ces deux modes, et ils sont bons et plus possi¬
bles au malade (4) ; le dernier, cependant, est le meilleur
de tous, j 'en ai usé dans mon temps, et il m’a donné un bon
CHAPITRE LVII
DES CALS ET NODOSITÉS AUX PIEDS
Le médecin peut se livrer à deux considérations dans la
cure de ces affections, l’une dans le but de les prévenir,
de crainte qu elles se produisent, l'autre relative à la ma¬
ladie établie. Premièrement donc, pour empêcher qu’elles,
se produisent, qu’on impose au malade d’éviter de tout
son pouvoir les chaussures étroites, et d’avoir des chaus¬
sures doubles, par jambes (5), ou doublées de peau (6) et
de lauréole, autant de chaque, introduite jusqu’au fond de
la fistule par les orifices, la mondifie admirablement, jus¬
qu’à produire l’écoulement du sang. La fumée d’ésule (3)
et de centaurée, envoyée au moyen d’un roseau, fait aussi
la même chose. Huile corrosive : Prenez de cendie de
chêne, de pierre de chaux vive, de vitriol romain, de réal-
gar, d’arsenic, de vert d’airain, de tout parties égales, ou
plus, ou moins d’après quelques-uns, d’huile rosat une
partie, faites bouillir et faites la eolature. Préparation
mortifiant (4) les fistules et les cancers : Prenez de miel
5 livres, d’ache cru, de pyrêthre pilés, de chaque 5 onces,
de fleur de farine de froment autant qu’il en faut pour
épaissir. Cela soit mis sur un morceau d’étoffe et soit
(1) Conglutinando.
(2) Ce qai suit du chapitre LYH paraît être la tin du chapitre LV I
(3) Esula.
de la viande de poulet préparée avec herbes susdites et
vinaigre, ou suc de grenades, ou verjus purifié avec quatre
parties d’eau cuite, avec èlectuaire indiqué pins haut; ou
qu’il boive du vin acerbe (3) avec quatre parties d’eau sus-
chées (5), de sel de nitre, de moutarde, de tartre (6), de
chaque 5 onces, 10 limaçons avec leur coquille, de miel 4
onces, de suc d’ache 3 onces, d’huile de lis blancs, d’huile
de rue, de chaque 2 onces, de lard, d’axonge de pore, au¬
tant qu’il en faut pour que l’emplàtre soit parfaitement
Cette maladie provient des humeurs et principalement
du sang se portant à une partie lésée, quand ce sang ne va
ment incorporées l’une avec l’autre, et soit fait onctions
sur la partie avec lesdites substances froides, l’infusion et
lotion susdites étant faites; et cela soit fait jusqu’à 8 ou
4 jours. Soit ensuite appliqué cet onguent : Prenez d’huile
rosat 4 onces, de cire blanche 2 onces; soit la cire fondue
avec l’huile et soit fait la colature et, lorsqu’elles seront re-
frodies, soit ajouté céruse parfaitement lavée avec eau
de roses, en quantité suffisante pour épaissir les susdi¬
tes substances, en les mêlant bien continuellement avec
(2) Sempervivum.
(3) Onguentum Nicolaï.
CHAPITRE LI
et séchée comme ci-dessus, et soit iait ensuite onctions
avec l’onguentsnsdit, jusqu’à ce que la maladie soit gué¬
rie. Et si elle n’était pas encore guérie par ce moyen, soit
alors mis sur Ja partie cantharides pilées et mêlées à mou¬
tarde, levain et vinaigre, en forme d’emplàtre, afin que
la partie soit excoriée et nettoyée des croûtés et de la ma¬
tière (1) qui est au-dessous d’elle. Alors, après l’excoria¬
tion (2) et complète mondification, soit fait onctions sur la
partie avec onguent de céruse tel : Prenez de cire blan¬
che 1 once, d’huile rosat 4 onces. Soit la cire liquéfiée avec
l’huile sur le feu et soit fait la colature ; et alors soit ajouté
de poudre de céruse autant qu’il en faut pour épaissir le
tout, afin que soit pris consistance d’ongnént, ensuite
CHAPITRE
’EKTOSITÉ DÉAMBULANTE
Cette maladie est toujours faîte de matière ou vapeur
vénéneuse, de laquelle matière s’élève cette fumée se diri¬
geant vers les membres. Ses signes sont un mouvement en
forme de vent allant d’un membre à l’autre, et une douleur
insupportable provenant de l’acuité de la fumée vénéneuse.
Et il y a alors chaleur ardente et souvent fièvre, et grande
chaleur dans la partie où se fixe la fumée (1). Lors donc
que le médecin aura reconnu au moyen de ces signes qu’il
s’agit de cette maladie, il faudra qu’aussitôt, dès le début,
le patient soit purgé avec les pilules fétides de Mésuè ou
les nôtres, ou le sirop approprié qui est connu et a été dit
en premier lieu (2). Et je dis cela si la force, l’âge et les
autres conditions ne sont pas contraires. Cela fait, que le
médecin prenne le membre et le lie à sa partie supérieure
et à sa partie inférieure, de telle sorte qu’il comprenne
cette fumée ou ventosité entre ces deux ligatures, et qu’au
milieu de cet espace il fasse une incision avec son rasoir
ou son phlébotome, et qu’il fasse écouler cette ventosité.
Cela fait, qu’il remplisse la partie avec aloès, bol d’ Armé¬
nie, huile rosat et vinaigre, pendant trois ou quatre jours.
Soit ensuite la partie mondifiée, incarnée et consolidée
comme précédemment. Que le patient s’abstienne de toutes
choses venteuses, douces, piquantes et très chaudes; qu’il
CHAPITRE PREMIER
cernent des instruments ne soit pas entendu par le malade
à ce moment, ou du moins qu'il soit peu entendu. Et ce
sera pour cette cause que le malade ne redoutera pas l’opé¬
ration manuelle. Et alors, les choses étant ordonnées,
procède avec ton trépan (6) et en décharnant ou en èvi-
dant (7) pour enlever l’os fracturé, selon la figure et la
forme de la lésion, comme selon sa longueur, si la frac¬
ture est linéaire, longue. Ou bien tu enlèveras l’os frac¬
turé selon une figure circulaire, si la fracture est circu¬
laire ; ou selon la figure semi-circulaire, si la fracture est
semi-circulaire. Si la fracture est linéaire, soit cachée,
soit manifeste, elle n’a besoin de rien si ce n’est, en déchar-
(5) Abradere.
liant, ou en creusant, ou en râpant, de procéder dans une
telle scissure manifeste ou cachée, en la dilatant jusqu’à
son fond, en enlevant avec la gouge (1), de chaque côté,
jusqu’au fond de la lésion et de la scissure, jusqu’à la
dure-mère, si la lésion est tellement considérable et pénè¬
tre ainsi. Dans la fracture linéaire cachée procède d’une
manière semblable à celle que j’ai dite plus haut, soit jus¬
qu’à la dure-mère si cette lésion a pénétré jusqu'àelle; etsi
elle n’a pas ainsi pénétré jusqu’àelle, procède alors seule¬
ment jusqu’à l’extrémité du processus de la fracture et de
sa profondeur, en opérant avec tes instruments, toujours
que possible, \lais si le crâne a été déprimé et non séparé
des parties environnantes de l’os sain, alors, procède en
perforant, en râpant et en faisant autres opérations de ce
genre, jusqu’à ce que tu arrives au fond, afin que tu élè¬
ves l’os déprimé, ou que tu l’emportes, selon qu’il te paraî¬
tra meilleur que la chose puisse être faite. Mais si le
crâne a été déprimé et séparé des parties environnantes,
alors il faut tenter d’enlever quelque peu de l’os sain ou
du crâne, et d’amollir la partie déprimée avec de l’huile
rosat, avec de la soie imbibée de cette huile, de sorte qu’au
moyen de l’ablation de l’os sain et de son amollissement,
cette partie déprimée du crâne puisse être relevée par le
médecin, légèrement, sans douleur et sans tiraillement ou
déchirure des méningés (2), ou des membranes et des
nerfs. Mais si la partie déprimée est entrée sous le crâne
sain, ou bien cette partie qui est ainsi entrée est plus petite
que la fracture apparente du crâne, ou plus grande. Si
elle est plus petite, alors mollifle cette partie plus petite
qui est entrée sous le crâne, avec huile rosat et comme
j’ai dit plus haut, et lorsqu’elle sera mollifiée, alors
extraie-la légèrement et délicatement, sans douleur autant
que possible et sans aucune violence, avec quelque tien
instrument de fer. Cela fait, qu’il soit procédé ensuite
comme je te le dirai plus bas. Mais si la partie déprimée
est plus grande que la fracture du crâne qui t’apparaît
(1) Seavignator.
(2) Uïrynga.
soit en été on en hiver. Remarque aussi qu’il est bon et
suffisant que, dans l’hiver, le malade soit pansé une
seule fois par jour : mais, en été, deux fois , et prin¬
cipalement lorsque la chaleur de l’air sera forle et
intense. Et ces choses sont, d’une certaine manière,
les précautions générales dans les plaies de ce genre.
Mais pour ce qui concerne les médicaments, pour ce qui
a trait à l'inconstance des saisons (1), ou en raison de cette
insconstance, et pour ce qui a trait à la diète dn malade,
que le mode de traitement des plaies de ce genre soit tel :
premièrement, lorsque tu arriveras après du malade, ses
ses cheveux étant rasés, comme cela a été indiqué plus
■ haut, que sur toute la partie autour des bords de là plaie
soit fait onction avec l’huile rosat chaude, ensuite, s’il
y a là ouverture ou blessure, qu’il soit procédé avec les
remèdes susdits qui arrêtent le sanget, s’il n’y a pas d’écou¬
lement de sang, qu'il soit procédé avec le jaune d’œuf,
l’huile rosat et le safran mêlés et dits aussi plus haut,
dans le chapitre précédent, ensuite tu recouvriras toute
benthine, huile et cire, en parties égales, avec mastic,
sarcocolle, myrrhe, et iris. Ensuite soit mis, par-dessus,
gâteaux d’étoupe trempés dans vin noir styptique chaud,
du moins en hiver, et bien exprimés de l'humidité du
vin. Soit ensuite, toute la tête, parfaitement et délicate¬
ment liée avec un bandage convenable. Soit ensuite su¬
perposé, comme je l’ai dit. un béret de peau d’agneau
neuve. Autre poudre : Prenez d’iris, de myrrhe, d’écorce
d’encens, d’aristoloche ronde, de chaque 1 drachme, de
stcechas d’Arabie (1), de marjolaine (2) pulvérisée, de
chaque 5 drachmes; mêlez et faites usage comme j’ai dit.
Autre poudre : Prenez de momie, d’encens, d’adragant, de
gomme arabique, de myrrhe, de mastic, d'écorce de grena¬
des, debalaustes, de chaque 5 drachmes; faites une poudre
dont vous vous servirez comme précédemment. Et remar¬
que que de ces choses pourrait être fait onguents et qu’ils
seraient excellents dans cette sorte d’incarnation, étant
donné que les poudres susdites ne seraient pas pulvérisées
raient enduits du dit onguent et seraient placés sur la par¬
tie, des bourdonnets de lin ayant été mis auparavant dans
la plaie, selon la règle ordinaire et habituelle. Les poudres
susdites, pour faire des onguents, demandent cire, huilé,
résine, térébenthine et colophonie, dans la proportion
voulue. Par exemple, dans une livre d'huilé pour faire un
onguent, il est demandé 3 onces de l’une ou de l’autre des
deux poudres susdites, de cire, de résine, de térébenthine,
de chaque 4 onces, de colophonie 1 once. Soit le tout mis
ensemble dans une bassine sur le feu, parfaitement dis¬
sous et passé à colature, et lorsque ce sera refroidi soit
ajouté l’autre des poudres susdites, et incorpore bien en¬
semble en mêlant avec la spatule. L’incarnation étant ob¬
tenue au moyen des remèdes susdits, alors procède avec
les poudres consolidatives, .exactement selon le mode dit
plus haut, lesquelles poudres se font ainsi : Prenez de noix
de cyprès, de galles, de balaustes, d’écorces de grenades,
.de momie, de sang-dragon, de mastic, de chaque 5 drach-
du crâne, et si la plaie est petite, non étendue, ni suffisante
pour l’ablation de l’os lésé, soit alors cette plaie agrandie
et la peau incisée -selon une figure triangulaire, ou dé
crois, de sorte que le médecin puisse aisément, avec ces
instruments manuels, opérer légèrement et délicatement ,
dans l’ablation de l’os lésé. Soit ensuite procédé, polir
l’ablation de cet os, aü moyen de la trépanation, ou de la
ment, sans grande douleur du patient. Couds ensuite la
plaie selon la règle donnée dans le précédent chapitre, et
tais que les parties .adhèrent solidement Tune à l’autre ;
procédé ensuite comme il à été indiqué plus haut. Et con¬
sidère bien que si l’os coupé et séparé ne se tient pas par¬
tout avec l’os sain, de sorte qu’il ne soit pas retenu dans
toute sa circonférence, alors, comme cela a été indiqué
plus haut, comprime l’os lui-mêmè et mets-le bien à sa
place et joins ses parties l’une à l’autre avec ta suture,
d’après la règle donnée plus haut, et procède au moyen
dait dans le lit, sans le sentir, les superfluités de la pre¬
mière et de la seconde digestion (3). Bref, après avoir
exposé aux parents ma désespérance de sa vie et le pro¬
nostic de mort, je l’ai guéri et je l’ai tellement rétabli,
qu’il pouvait s’en aller, avec deux bâtons, à travers la
CHAPITRE VII
OU FLECHE, E
Ta sauras que les plaies faites à la gorge avec épée, ou
autre de ce genre, ou flèche, soit eu long, soit en large, sont
très redoutables, et à cause du conduit du poumon qui est
appelé trachée-artère (1), et à cause de la voie et conduit
de l’estomac qui est appelé meri ou œsophage (2), lesquels
conduits sont manifestement placés à la gorge. Tant aussi
à cause de deux grandes veines qui ont été appelées gui¬
des (3) par les auteurs, qui sont à droite et à gauche du
conduit lui-mème du poumon, dans la partie apparente de
la gorge (4) ; au-dessus desquelles deux guides traversent
deux artères, grandes aussi, qui sont deux veines, et les
deux artères se divisent immédiatement et se dirigent vers
le poumon et le cœur (5), par la blessure desquelles un
dommage est tout de suite communiqué au poumon et au
cœur, à cause • de leur sympathie (6) pour ces veines et
artères par l’affinité et liaison (7) qu’elles ont avec elles.
Car le sang s’épanche alors du poumon au cœur et le dé¬
prime, gênant le poumon dans son mouvement nécessaire
étant lésé, il en résulte un dommage et un obstacle dans
l’expulsion des fumées de la respiration (1) et des super¬
fluités de l’air attiré (2), non nécessaire ni convenable à
l’aération du cœur (3). Mais le dommage du conduit de
l’estomac empêche le passage du manger et du boire et,
qui t’ont été assignées pins haut pour cela, jusqu’à la fin
de la cure.
CHAPITRE
lade, soit aussi, par hasard, que le médecin prudent n’ait
pu, avec ses instruments et médecines, tant locales qu' au¬
trement, préserver la partie de manière que cet apostème
ne soit pas arrivé, ce qui, à la vérité, sera un mauvais
signe touchant la faiblesse et défaut de la nature ét l’alté-
avec amandé, ou panade légère de pain iuonâé-(l), parfai¬
tement fermenté, on avec bouillon de petit poulet ou petite
poule jeune cuit et assaisonné, avec lequel petit poulet aura
puisse supporter le
àlaselle(4) soit a r
lif de bol d’Arménie, huile
mtè d’opium 1 scrupule, de
t blanc, de chaque 5 drach-
CHAPITRE
porté, fat gnéri au moyen d’ablations de seul vin faites as¬
sidûment, et vécut ensuite longtemps. Je ne l’ai pas soigné,
mais cela est croyable et non point à nier, ce qui est dans
l’ordre raisonnable (1) se produisant dans la vie.
CHAPITRE XV
La cure des plaies de ces endroits, si elles ne sont pas
pénétrantes, ne diffère pas de la cure de la plaie non péné¬
trante du chapitre supérieur, mais si elle a été pénétrante,
avec flèche ou autre instrument, extrais-la pour peu
que tu le puisses, si tu la vois, en observant les règles
comme au chapitre de la plaie à la tête. Si tu ne la vois pas
et si tu ne peux la trouver, laisse-la et ne fatigue plus le
malade, parce qu’en telles flèches cachées qui ne peu¬
vent être retrouvées, la nature, si l’homme reste vivant,
agit merveilleusement en lui avec le temps, et les repousse
vers quelque organe du corps extérieurement manifeste
ou émonetoire, de manière qu’elle peut être extraite
facilement, et même elle sort quelquefois d’elle-même,
comme je l’ai vu plusieurs fois dans mon temps. Il convient
aussi,, dans une telle plaie, de considérer lequel des deux,
du zirbus, ou réticule, ou omentum, ce qui est la même
chose (2), ou bien de l’intestin ou portion du foie ou delà
sorti par là, tu dois faire attention si quelque portion en
tions de chair et de peau existant sur le siphac, comme j’ai
dit. Mais si une telle plàiè n’est pas suffisante à la réduc¬
tion du zirbus, à cause de son peu d’étendue, ou de la
quantité considérable de zirbus plus’ étendue que la plaie,
ou à cause d’un autre motif, agrandis alors celle-ci délica¬
tement avec le rasoir, puis tu réduiras le zirbus, et couds
la partie comme j’ai dit plus haut. Procède ensuite comme
il a été dit dans les autres plaies; et si cela est expédient,
pourvois de suite à la répression du sang, comme tu l’as
appris plus haut, et à la mollification, et à la sédation de la
douleur avec jaune d’œuf, huile rosat et antres de ce
genre, avec tentes, et sur la plaie avec tampons d’ètôUpe
roulés dans ce médicament-, jusqu’à trois ou cinq jours,
jusqu’à ce que la sanie commence, mais ensuite que la
plaie soit mondifiée, incarnée et consolidée comme plus
haut, ou bien avec décoctions, ou avec emplâtres et on¬
guents mondificalifs, incarnatifs et consolidatifs. Tu remar¬
queras cependant que la suture de cet endroit peut être
(1) Siphac.
(Z) Le siphac qui recouvre cette partie charnue.
— 307 —
chaque jour, selon la quantité des aliments pris
y ait même toujours quelque évacuation par r:
superfluité du résidu. Que la diète du malade
de manière à pencher vers la frigidité, au mo
CHAPITRE X1
séquent, à la formation de l’apostème, sont cependant,
par leur subtilité et acuité à s’introduire, plus avanta¬
geuses en amenant avec elles et en faisant pénétrer l’huile
susdite sédative de la douleur, et en subtiliant (3) et dis¬
solvant la matière épanchée (4). J’approuve cependant,
comme je l'ai dit, que de suite après le début, si cela peut
être fait, il soit procédé dans une telle piqûre avec seule
et pure huile rosat et safran. Mais dans la suite, et dans
CHAPITRE XXIV
. Lorsqu’un chien ou autre semblable aura blessé un
membre, qu’on applique aussitôt sur la partie mordue
emplâtre attractif et mondificatif tel : Prenez un oignon
ou deux et soient parfaitement pilés, ainsi crus, et mêlez-y
de sel 2 drachmes, d’huilecommune 2 onces, de miel rosat
de 1 à 5 onces. Mêlez et mettez de ce mélange sur la plaie,
comme j’ai dit, et qu’il soit fait ainsi, sans discontinuer,
jusqu’au temps de la mondification. Autre emplâtre pour
le même cas, attractif, mondificatif, subtiliatif, qui enlève
aussi de l’endroit mordu la malignité de la morsure : Pre¬
nez 1 oignon cru- bien pilé, eu 2 ou 3 porreaux crus pilés,
ou deux têtes d’aulx Si l’on ne peut se procurer les autres,
ou autres choses piquantes, incisives, qui dilatent la plaie,
et l’empêchent de se consolider, et attirent la malignité de
la morsure, avec lesquelles choses mêlez de scordeon (1),
de praze (2), de chaque 5 onces, de chicorée, de sel, de
chaque 3 drachmes, d’huile commune 2 onces, de miel
roSat ou non rosat. de térébenthine, de chaque de 1 à
5 onces. Mêlez et employez comme j’ai dit. Autre pour la
comme j’ai dit, de roquette (3) et de rue vertes écrasées,
ou sèches, de noix communes, ou d’amandes amères pilées,
d’amandes de pêchés ou d’oranges (4)' pilées, de chaque
Donc, la cure des dits coups et flagellation et étirement
ou torsion, avec corde et autres de ce genre, si les mem¬
bres ont été plus lésés au-dessus de l’ombilic, que la
phlébotomie de la cheville ou des chevilles des pieds (5)
@ sLPor. 9
(3) Lacertorum contractio. ( Cûm trahere.)
(5) Cavieula pedis.
résine, térébenthine et huile, fondues ensemble dans une
bassine, sur le feu, soient passées à eolature, et lorsqu’elles
seront refroidies leur soit ajouté les poudres susdites,
qu'elles soient parfaitement mélangées avec la spatule
pour qu’elles s’incorporent bien les unes avec les autres.
Et que toute la partie lésée soit frottée de cet onguent deux
ces d’aneth, de cumin, de calament, de pouliot, de rue, de
baies de Iauriér, de vitriol, de roses et d’origan ; et que
le patient ne reste pas longtemps dans le bain ; et lorsqu’il
sortira, qu’il soit parfaitement séché avec linges chauds.
Ensuite qu’il soit frotté avec le susdit onguent, et enve¬
loppé avec des linges chauds, et lié avec une bande. Ou
bien, l’onction étant faite, qu’un linge de lin bien chaud
suceide (2) chaude, ou que la seule laine chaude soit mise
immédiatement sur l’onction, et soit liée comme j’ai dit,
LIVRE TROISIÈME
De l’Algèbre (1), c’est-à-dire de la restauration qui con¬
vient à l’endroit de la fracture et dissolution (2) des os.
Chap. III. - De la fracture de la furcule (4), avec et sans plaie.
Chap. IV. - De la fracture des os de la cage de la poitrine (5) ou
Chap. V. - De la fracture des os des côtes, avec leur inclinaison (6).
Chap. VI. — De la fracture des spondyles (7), avec et sans plaie.
Chap. VII. — De la fracture de l’os de la spatule, avec et sans plaie.
Chap. VUI. — De la fracture de l’os de ladjutoire, sans plaie et avec
plaie et apostème.
Chap. IX. — De la fracture des fociles du bras, avec et sans plaie.
Chap. X. — De la fracture des os du peigne et des doigts de la main,
avec et sans plaie.
Chap. XI. — De la fracture de l’os de la hanche, avec et sans plaie.
Chap. XII. - De la fracture de l’os de la cuisse, avec et sans plaie.
(2) I^^t-
(4) Furcula.
(5) Cossus pectoris aut thorax.
(6) Inclinatio.
(7) Spondylus.
Lira TroMème le la CUrariie le Guillaume le Saliceto. PlacenHn
elquefois enfoncé (1)
délicate avec les mains, remis en contact et rèengrenés
dans les fragments ou parties de côte enfoncés, alors la
partie qui était auparavant élevée étant ainsi déprimée
dents. Mais aussitôt après la pose
phlébotomie de la salvatelle hépaî
main opposée à partie lésée. Que ]
et s’il s’est mieux et plus commodément reposé sur l’épine,
qu’il se couche en sécurité sur elle, malgré que se coucher
sur l’épine augmente sur les spondyles la poussée vers
l’intérieur. Mais, dans ce cas, puisque par cette manière
avant la restauration et opération de tes mains, prescris
de confectionner et préparer tel emplâtre : Prenez de farine
de fèves, ou de ciceroles, ou d’orobe, ou de farine folle
qu’on trouve sur la meule supérieure ou autour des meu¬
les 5 livres, de mastic, d’adragant, de gomme arabique,
fois chaque jour la plaie puisse être pansée sans défaire
aucunement le bandage de la fracture qui ne doit être dé¬
fait, commé je l’ai, dit, que de 4 en 4 ou de 3 en 3 jours.
Sur toute la fracture. et suture, excepté sur l'orifice de la
plaie, soit . mis la poudre conservative de la suture plusieurs
fois dite. Mais dans l’orifice, à la première visite, soit placé
une tente roulée dans jaune d’œuf, huile rosat et safran,
ît, en disposant exactement 1
bandes de telle manière qu'u
dans la suture de la plaie.
moins' qu’il ne soit pas omis non plus, après la seconde
visite qui doit être faite dans le cinquième jour ou environ,
comme il te semblera de la tolérance du malade et autres
conditions dites au chapitre de l’adjutoire, de suspendre le
bras au cou avec une écharpe. Et toujours, au début, fais
la phlébotomie de la main opposée, Ou la scarification avec
mon temps, et j’ai eu un bon succès, etc. Soit aussi la
diète ordonnée exactement telle que ci-dessus, pour ne
la point répéter, etc.
CHAPITRE XII
DE LA FRACTURE DE L’OS DE LA CUISSE (1).
fracturé,
mette cette seule attelle de bois indiquée
tampon de filtre ou de soie. etc. Et soit
depuis le commencement jusqu’à la fin,
m
CHAPITRE XVII
DÉ LA. DISLOCATION
GÉNÉRAL '
Pour plus grande clarté des choses qui doivent être
dites, tu sauras que l’os se continue ou est maintenu en
contiguïté (1) avec l’os de 4 manières : le premier mode
est aussi le principal et a lieu seulement dans les jointu¬
res, comme la continuation de l’adjutoire avec l’os de la
Spatule, ou de la cuisse avec la hanche, ou en un mot
égaliser la fracture et la dislocation, si c’est possible, et ce
sera mieux; et alors, après égalisation convenable, il
doit rapprocher les parties de la plaie avec une suture, s’il
enestbeoih; il doit procéder ensuite avec tampons d’étou-
pes dans blancs d’œufs, avec poudres constrictives, emplâ¬
tre constrictif, huile rosat, attelles enveloppées et bandage
CHAPITRE
esque tous les précédents chapitres. Ou b
'emplâtre, soit mis tampons d’étoupe col
ts. et trempés premièrement dans eau
' styptique et exprimés, roulés ensuite *
battu, mêlé aux poudres constrictives ."'
cités ; et soit la partie ainsi liée et traité»
CHAPITRE XIX
ISLOCATION DE L’ÉPINE
disloquer
plaie, en lavant préalablement celle-ci avec vin noir
styptiqne chand, ou avec vin de décoction des choses sus¬
dites, en séchant bien ensuite la partie avec un linge
chaud, puis en mettant la pondre dessus comme j’ai dit,
La diète, l’évacuation du ventre et toutes autres choses
ne sont point modifiées ici de celles dites ci-dessus.
CHAPITRE XXI
DE LA DISLOCATION DE L’ÉPAULE OU DE L’aDJUTOIRE
Le plus souvent, la tête de l’adjutoire se disloque dans
l’épaule vers la partie inférieure (1) et vers la supé¬
rieure (2), mais elle ne se disloque d’aucune manière vers
la spatule (3). Et cette dislocation est reconnue lorsqu’elle
est vers la partie inférieure ou intérieure, vers le creux
de l’aisselle (4), même sous l’aisselle, par le toucher, et
aussi la vue, parce qu’une certaine éminence et tumeur,
en forme de noix ou d’œuf, apparaît dans l’aisselle, sous lé
creux de faisselle, et cela à cause de la descente de la
tête du vertèbron (5) ou de l’os appelé adjutoire vers les
et l’étende et relâche à la volonté du réparateur, et un
autre servant, ou peut-être deux, capables, qui tiennent
toute la personne du patient et sa tête, afin qu’au moment
de l’égalisation il ne puisse se mouvoir de quelque manière
que ce soit. Lesquelles choses étant, préparées, que le ré¬
parateur ait alors une pelote (3) de fil ou d'étoupe, ronde,
ou de linge, dure et solide, dont lé volume et forme
soient à la façon du vide du titilloir ou de l’aisselle, et
mette cette pelote et la place convenablement sous l’ais¬
selle, à l’endroit où apparaît la saillie delà tête de l’ad-
jutoire Et qu’il ait alors une serviette bien tordue, et la
place vers son milieu sur cette pelote, et saisisse avec une
main, et tire et pousse fortement sur la tête de l’adjutoire
ment de cette traction, relâche peu à peu et très délica¬
tement le coude et le bras et les plie vers la poitrine du
patient. Mais que les deux autres servants tiennent cons¬
tamment et fortement le malade aux endroits dits, afin
que l’os revienne mieux à sa place propre et s’y fixe. Et
cation, ni l’évacuation naturelle ou artificielle du ventre,
chaque jour, ni la diète dite au chapitre de la dislocation
haut la partie contraire de celle qui a été opérée premiè¬
rement (3), par exemple qu’il ordonne au premier servant
tenant le genou, et à l’autre gouvernant la jambe, qu’à ce
moment ils tirent en bas violemment l’os disloqué de la
cuisse, cependant avec intelligence et délicatement, et lui
les poudres constrictives plusieurs fois dites, ou bien, à la
place des étoupes, soit appliqué l’emplàtre constrictif dit
au chapitre de la fracture de l’adjutoire, avec un linge
— 425 —
cation de I’adjntoire, et plnsieurs fois aillenrs. Et que le
premier bandage ne soit pas défait jusqu’à 5, on pent-être
7 ou 10 jours, comme il te semblera d’après la grande
douleur du patient, ou la grande tumeur d’apostème de la
partie, ou d’une restauration défectueuse et autres cir¬
constances de ce genre, ou de choses opposées. Mais que
le bandage soit ensuite défait et changé de 4 en 4. Mais
si, avec telle dislocation, il y a plaie demandant suture à
cause de son étendue, déclare alors que cette dislocation
sera incurable, tant à cause de la difficulté de la réduc¬
tion, tant à cause de la grosseur du membre qui empêchent
la cicatrisation de cet endroit, avec plaie; et la plaie
empêcherait l’égalisation, restauration et affermissement
convenables de l’endroit disloqué et la réunion des parties
ensemble. Mais tu ne te désisteras pas pour cela d'une
opération raisonnable et du salut du patient, autant que
possible. Donc, dans ce cas, soit le membre réduit pre¬
mièrement à sa place avec les moyens dits, ou avec moyens
plus faciles si c’est possible, et soit mis sur la partie les
susdites étoupes, ou l’emplâtre dit avec ces étoupes ; soit
fait ensuite la ligature avec la susdite bande, en laissant
dans le bandage une ouverture à l’orifice de la plaie que
tu as laissé ouvert dans la suture, afin que la plaie puisse
être pansée tous les jours sans défaire tout le bandage,
en mettant sur la suture la poudre conservative plusieurs
fois dite, et en observant dans la suture ses règles dites
au chapitre de la plaie au cou et à la gorge, au livre IL
Et mondifie et conforte la plaie avec l’emplâtre dit au cha¬
pitre de la séparation de la furcule de l’os de la spatule;
ou bien, tu traiteras la plaie elle-même, depuis le début
jusqu’à la fin, comme tu l’as su dans presque tous les cha¬
pitres du livre IL Et que le bandage ne soit pas remué, si
ce n’est de 4 en 4 ou environ, mais que la plaie soit chan¬
gée deux fois par jour; et- tu traiteras avec les mêmes
choses la plaie n’ayant pas besoin de suture. Tu sauras,
néanmoins qu’il y a beaucoup de chirurgiens qui, dans
semblable dislocation avec plaie réclamant suture dans les
gros membres, rapprochent premièrement et cousent en¬
semble les parties de la plaie, et la préservent avec la
poudre dite, et lient ainsi jusqu’à 3 jours, et pansent la
qu’ils pussent envelopper la hanche, trempés dans le vin
noir styptique, et exprimés, et roulés dans blanc d’œuf et
poudres constrictives de mastic, adragant, bol d’Arménie,
sang-dragon, encens et autres de ce genre, dites au cha¬
pitre de la fracture de l’adjutoire et de'sa dislocation. Et
ils avaient préparé aussi l’emplàtre constrictif dit en cet
endroit et d’autres tampons d’étoupe, longs, trempés dans
petit vin noir et exprimés, et du fil, et une aiguille, et
toutes choses nécessaires. Et ces deux hommes en taisant
alors tourner délicatement le . tourniquet, comme j’ai dit,
selon mon commandement, délogèrent au bout de peu de
LIVRE QUATRIÈME
DE D’ANATOMIE
Dans lequel sont contenus cinq chapitres sous-inscrits,
Chapitre premier. — De l’anatomie et figure de la tête, de la
gorge (1) et du cou jusqu’aux épaules, et des membres existant en
Chap. II. — Dé l’anatomie et figures de l’épaule (2), du bras (3) ou
soubaisselle (4), cè qui est de la main, des doigts et de l’adju-
toire (5).
Chap. III. — De l’anatomie et figure de la furcule (6), des côtes, du
thorax, du rentré antérieur (7) et de son épine jusqu’au creux de
CHAPITRE PREMIER
DE L’ANATOMIE ET FIGURE DE LA TÈTE, DE LA GORGE, ETC.
Quoiqu’il soit promis de décrire l’anatomie (3), l’inten¬
tion n’a pas été cependant de détailler tous les membres (4)
en particulier et de les diviser et nombrer dans chaque
deux grands os qui s’appellent verruals (6), et ii se fait là
une figure à la manière d’une croix (7) dont la ligne supé¬
rieure serait enlevée. Ces deux verruals se continuent
entre eux au milieu de la tête à la manière d’une scie avec
l’os lambdoïde (8) nommé de la lettre A, et au-dessous de
cet os est placé l’os basilaire (9) qui ne se continue pas
avec lui (10), mais le soutient et parfait la figure de la tête.
Cependant cet os basilaire est appliqué à l’os lambdoïde et
est placé et assujetti entre lui et l’os de la mandibule supé-
rieure, et par ce mode, continuation et position de ces os,
la figure de la tête est complétée. Mais sur les côtés de la
tête, à savoir à la partie droite et à la partie gauche, sont
deux os sur lesquels sont les os et les oreilles (1). et ils
s’appellent os mendeux (2), qui ne se continuent pas avec
les os verruals et grands, si ce n’est pas superposition de
partie à partie. Et plus bas, dans ces os, vers la mandibule
intérieure, est un orifice tortueux, dans l’os qui est appelé
pétreux, c’est-à-dire très dur, lequel os est de la substance
de l’os mendeux, à travers lequel le nerf de l’ouïe passe
sur ces os de la tête renfermant le cerveau, au nombre de
6, et un qui est appelé basilaire, qui est à la partie supé¬
rieure, soutenant les autres et parfaisant la figure de la
tête. Immédiatement sur ces os est un pannicule lié aux
commissures du crâne, fait des panniculés intérieurs et
sortant par ces commissures, et ce pannicule devient fin,
et ce pannicule s’étale sur tous les os du crâne (3) et les
relie par les parties extérieures. Sur ce pannicule est une
peau épaisse, velue, qui est tissée et faite des veines et ar¬
tères (4) ainsi que des nerfs venant et du premier orifice
du premier spondyle (5), et de l’orifice qui est entre le pre¬
mier spondyle et le second (6) lesquels nerfs sont emmêlés
avec les veines et artères et panniculés tissant le panni¬
cule recouvrant l’os de la tête (7); et cette peau devient:
dure et elle a en elle de fines parties charnues pas bien
visibles, ou du moins, différentes de ladite peau, qui font
complétée par l’humeur cristalline(l) Et il comprend dans
son intérieur toute l’humeur aibuginée (2) qui est néces¬
saire à la conservation et défense de l’humeur (3). Et cette
humeur blanche sortirait par l’ouverture du pannicule
üvè, si elle n'était recouverte par quelque chose. La pro¬
duction d’an autre pannicule qui est dit corné (4) ou tu¬
nique cornée, à cause de la ressemblance qu’il para.it
cessaire. Et ce pannicule ou cette tunique se fait du pan¬
nicule ou de la tunique sclirotique susdite et, avec lui, il
est liant (7) tout l’œil circülaîrement. Et parce que ce lien
n’était pas encore bien ferme, la sagace et docte nature a
voulu, pour le mieux (8), pour que le lien fut plus solide,
faire un autre pannicule plus fort' que les dits autres, et
alors elle a fait avec art, elle a composé un certain panni-
eule ou tunique qui est appelé conjonctive (9), qui com¬
prend tout l’œil, excepté la noirceur (10), et elle naît
du pannicule recouvrant le crâne à l’extérieur, dit almu-
chate (11),. duquel nous avons parlé plus haut, qui est
composé et tissé des parties panniculaires et pénétrant la
commissure du crâne, et aussi des pannicules du cerveau.
Et pour ce, il est manifestement évident qu’inciser les
veines ou phlébotomi.-er en travers (i2) celles qui sont
apparentes au iront est avantageux contreles humeurs qui
affluent de la tête aux yeux, et tu feras soigneusement
attention à cela dans la pratique. En outre de cela,
chair (1} qui lui sont propres, e’est-à-dire la peau recou¬
vrant ledit os lui-même. Et les nerfs qui sont dans cet
ensemble, venant des nerfs des paires nerveuses (2) qui
le mouvement aux membres de la face, du palais et du
nez (3). Et il eu est surtout ainsi lorsque. ces nerfs entrent
dans la composition des muscles mouvant ces parties. Il
convient donc et tu feras bien attention que les incisions
qui se font à l'endroit de la mandibule supérieure et du
nez se fassent selon le plissement (4) de çet, endroit. Car
dans ce membre les rides vont dans le sens de la direction
dés. nerfs et des muscles de la face et du nez, Mais de la
deuxième, et troisième paire des, nerfs de la nuque et aussi
de la quatrième viennent les nerfs aux muscles des mâ¬
choires et de la mandibule, (5), qui meuvent les mâchoires
et la mandibule inférieure (6). Mais cette mandibule infé¬
rieure se compose de deux os. qui se. réunissent l’un à
l’autre au menton à la manière de scie (7), et par la
partie postérieure ils se réunissent par une nodosité avec
la mandibule supérieure (8), dans laquelle f9)' SPUt implan¬
tées 16 dents Chez quelques hommes, 14 chez d’autres et 20
(9) Mandibule inférieure.
sure et empêche là voix, on le conpe afin qu’il soit un
meilleur instrument pour les diverses voix. Mais sur ces
conduits sont diposês des nerfs grands et pèlits, visibles
et cachés, qui viennent de la 6' paire ou de la 7* des nerfs
du cerveau et se mêlent aux muscles du cou et de là gorge,
— 454 -
veine de la gorge a an-dessons d’elle une artère cachée
au moyen de laquelle elle a très grande et -immédiate affi¬
nité avec le cœur et le poumon, pour quoi toute ■incision
de cet endroit est redoutable pour les causes dites, comme-
il est manifestement évident aux sens. Et. tu sauras ici
que la gorge se continue avec lafurcule de la poitrine (1)
à l’endroit qui s’appelle boite de la gorge ou -concavité (2) ;
et le cou se continue avec la partie: postérieure, avec. le
huitième spondyle qui est le commencement des spondyles
du thorax; et il se continue, aussi avec, l’os de la spatule
quasi jusqu’à l’épaule (3),- afin de.se mouvoir plus solide¬
ment et mieux-lorsque.ee sera nécessaire, pour que sa.forme
paraisse plus belle, plus noble et, -plus artistique (4;, etc.
CHAPITRE' Il
Après le cou et la gorge, au côté droit et gauche est dis¬
posée une épaule (5), dans laquelle trois os sont assem¬
blés, à cette fin que sa forme paraisse et -soit meilleure,
plus belle et plus avantageuse pour le mouvement et opé¬
ration; desquels le premier est l’os de la spatule (6) dont
(4) Artificiosio
dans le petit focile aussi manifestement que dans le grand,
il y a là, cependant, certaine rareté ou porosité (5) de la
substance de ce petit focile, dans laquelle se trouve cer¬
taine humidité en manière de moelle, ou qui a l’apparence
de moelle. Mais après les os de la rasète de la main sont
disposés les os du peigne qui sont quatre (6), et ils sont
reliés avec eux par une sorte de voisinage (7), et ils se joi¬
gnent par l'autre extrémité noueuse avec les quatre ôs des
doigts et non avec les os du pouce, parce que le premier
sur le bras, duquel muscle se détachent diverses cordes
aidant vers l’intérieur et l’extérieur selon la nécessité (7).
Après ces muscles sont disposées les veines apparentes et
cachées, l’une desquelles vient d’une division de la veine
axillaire ou de la veine qui se montre dans l’aisselle et
elle se dirige à travers l’épaule et la partie supérieure du
coude et s’appelle céphalique (8), laquelle vient de la veine
dont une partie moule au cerveau et l’imbibe avëc ses
membres (9), et cellè-ci nourrit les membres des bras; elle
eubiti, ,
nément aux parties inférieures, à cause de cela elle est
appelée commune (7), et sous chaque veine apparente est
placée une artère cachée (8). De ces muscles ainsi placés,
artères, chair et de quelques autres parties des nerfs sen¬
sibles venant de sa composition, se fait cette peau extè-
en deux parties dont l’une vient au diaphragme (1) et
l’autre va à la capsule du cœur, et àsa sortie de cet endroit
l’oreillette droite du cœurfet alors elle se divise en 3 ra¬
meaux dontl’un entre dansla concavité du cœur, le second
s’étend sur la surtace du cœur, et le troisième s’étend à
travers les parties i ntèrieurés de la poitrine jusqn’à la
furcule (2). De ce rameau delà lureule naît un rameau qui
va à l’épaule et à l’aisselle (3), et un autre rameau passe
par les parties intérieures de la gorge et va au cerveau et
à la tête (4) et aux membres supérieurs, et là il se termine
selon la nécessité due. De là apparaît donc, d’après cette
dite division, combien grande est l'affinité des dites veines
avec la tête, le cœur et le foie.
CHAPITRE III
DE L’ANATOMIE ET FIGURE DE LA FURCULE, DU THORAX,
DES CÔTES
Sous la gorge, à la partie anterieure, sont disposés les
deux os de la furcule, qui sont bossus à l’extérieur, mais
concaves à l’intérieur, des deux têtes desquels l’une se
continue avec l’épaule, et 1 autre avec le sommet de la
poitrine ; et à l’extrémité de chacun de ces os est un car¬
tilage, et l'étendue de ces os se prolonge, avec continuité,
de la boite de la gorge (5) jusqu’un peu au-dessous des
mamelles (6) ; et là, dans cet endroit, est exactement et
proprement le creux de l’estomac (1), ou vacuité inférieure
de là poitrine; et cette vacuité, avec ladite continuité de
longueur (2), s’appelle proprement le thorax (3). Mais l’ar¬
rangement de ces os avec les côtes existant en cet endroit
même, e( avec l’épine postérieure, s’appelle en terme pro¬
pre la poitrine (4). Mais toutes les côtes du corps sont 12
— 465 —
de quelle manière doivent être incisés les apostèmes de
ces endroits, parce qu’il convient, le plus souvent, que
cette -opération soit faite selon la direction des côtes. Et
ainsi il n’y aura aucune appréhension qu'il ne résulte une
lésion du nerf selon le contraire de sa direction, ce qui est
fort utile pour le malade et pour les opérations finales (1).
En effet, telles incisions qui se font selon la direction des
rides et des côtes rendent plus rapides la guérison de'
l’endroit, et la cicatrice plus belle et plus convenable pour
la propre et due figure et forme du membre lui-même.
CHAPITRE IV
CHAPITRE Y
DE L’ANATOMIE DE LA HANCHE, DD JARRET (1), DE LA JAMBE,
DD PIED, DES DOIGTS ET DES MEMBRES EXISTANT EN EUX.
Les os des hanches sont deux, Ttin placé à la partie
droite, l’autre à la gauche, et dans chacune de leur partie
chacun se continue avec l’os ultime de l’épine et il (2) se
compose de trois parties qui sont semblables aux spon-
dvles des reins. Et dans cette partie de la hanche est un
cartilage très large, dont la forme est faite à la manière
d’un demi-cercle, et à l’autre extrémité il a une grosseur
manifeste dans laquelle est une certaine cavité qui est
appelée boîte de la hanche (3), dans laquelle est contigu (4)
ou entre l’extrémité ronde de l’os de la cuisse qui est
appelé vertébron, et cet endroit est lié par de forts liga¬
ments insensibles. Au milieu de la boîte est un certain liga¬
ment au moyen duquel le vertébron est attaché à cette boîte,
lequel ligament (5), , lorsqu’il est brisé on distendu, quand
l’os, du vertébron sort de sa place, bien qu’il soit rétabli
par le médecin, la jointure ne reste pas à sa place mais
elle s'échappe (6J, et n’est pas guérie parfaitement sans
que le patient boite. Et le signe de la malice (7), de ce
U) Popies. ^ ^ . •
en étendant (1) tons
nerfs avec les muscles et ligaments selon la longueur
la jambe (2). Sont faits aussi des rameaux de ces n<
venant des orifices des spondyles des reins et de
ultime, les muscles grands et petits dans la jambe,
LIVRE CINQUIÈME
DES CAUTÈRES
3, et des for
CHAPITRE PREMIER
CHAPITRE II
que, d’opopanax, de semences de ciguë, de pulpe de colo¬
quinte, d’aloès succotrin (4;, d’épi thyme, de chaque 5 drach¬
mes, de scammonée 3 drachmes, de cannelle, de spic, de
des h ameurs froides et apostèmes, et il sert admirablement
à la résointion des serofules. Prenez de litharge 4 onces,
de mucilage d’alihée, de mucilage de graines de lin, de
fenugrec, de chaque de 1 à 5 onces, d’huile commune
Emplâtre parement maturatif des apostâmes froids. Pip-
CHAPITRE
— 506 —
dit onguent de térébenthine, et on le met pour mondifier
les plaies et aussi les ulcères nerveux (1). Il produit chair,
et il est mis au-dedans le plus souvent et quelquefois à
l’extérieur.
l’herbe susdite 2 onces, d’encens pulvérisé, de vernis, de
colophonie, de farine de fenugrec, de chaque 3 onces;
faites comme j’ai dit plus haut. Ces poudres mondifient
toutes superfluités venant des plaiés et ulcères, et purgent
l’endroit de puanteur, et lui rendent son odeur, etc.
(t) Vlcera etium
(2) Sanaticula.
î, de farine de fenugree, de mastic, d’adragant, de
3 arabique, de chaque 2 onces, d'huile rosat 4 on-
soient mélangés. Et celui-ci s’appelle onguent de
(4).
— 509 —
Antre qui est aussi conservative de la suture des plaies.
Prenez de sang-dragon, de mastic, dé gomme arabique,
d’aloès, d’adragant, d’encens. Mêlez et faites comme ci-
— 516 —
Alcanna (1) est froide et sèche et, à cause de sa froideur
et siccité, son emplâtre convient aux apostèmes pblegma-
tiques (2) au principe, et aussi aux apostèmes chauds, à
cause de sa froideur. Sa décoction est bonne à la brûlure
du feu et sa poudre, préparée avec farine d’orge, en emplâ¬
tre sur les os, les fortifie, et mêlée à blanc d’œuf elle arrête
le sang qui coule, et si elle est mêlée à la cire, elle fait le
pore sarcoïde.
Ail (3) est très chaud et sec. L’ablution de sa décoction
dans le vinaigre ou la lessive tue les poux et les lentes (4).
Telle décoction, ou sa poudre, ou sa cendre, lorsqu’elle
sont mêlées au miel sont aussi lénitives (5). Sur la mor-
phée, elle la fait disparaître, etaussi sur le sangà l’œil (6).
Elle convient aussi à la teigne putride (7). Sa potion et
son emplâtre ouvrent les apostèmes intérieurs et exté¬
rieurs. Sa cendre se met sur le botor (8) et le résout. Et
l’ail sylvestre fait adhérer les plaies fraudulentes lorsqu’il
est appliqué frais sur elles.
Aloès est chaud et sec. En poudre, il consolide les plaies,
et mis en emplâtre avec du miel, il enlève les vestiges de
la percussion (9), et s’il est mis avec du vin sur les ves¬
tiges de la percussion ; et sur les cheveux qui tombent il
empêche leur chute; et il convient aux apostèmes de
l’anus, et des testicules, et des laeertes qui sont de chaque
côté de la langue. 11 convient aux ulcères de difficile gué¬
rison et proprement à l’anus, à la verge, au nez, à l’oreille
et aux fistules.
Althée (10) est chaude avec égalité ; sa racine et sa se¬
mence mollifient, adoucissent et mûrissent et résolvent en
partie les apostèmes et scrofules. Et elle est mêlée à la
— 518 —
eschares de cette manière, de même, lorsqu’on les frotte,
les nœuds qui se font à un endroit après le prurit.
Anacarde (1) est chaud et sec. II arrache les Termes et
efface l’albara, les pustules noires et la teigne humide.
Aneth (2) est chaud et sec. Il mûrit les apostèmes et
les résout, et sa cendre convient aux ulcères humides.
Anis (3) est chaud et sec. Il est bon dans les maladies
des yeux, car il fait disparaître leur scabie et prurit, et
dessèche l’humidité qui s’en écoule. En fomentation ou
cataplasme dans les plaies et apostèmes, il les résout. Il
résout l’enflure et tumeur pour cause froide. Il convient
aussi aux apostèmes froids aux extrémités des membres.
Antimoine (4) est froid et sec. S’il est mis en emplâtre
sur les plaies, avec blanc d’œuf, il arrête l’écoulement du
sang dans les plaies et ulcères, et fait disparaître les végé¬
tations de chair molle (5), et consolide. S’il est mêlé à
graisse et cèruse, il consolide les vieux ulcères. Et son
emplâtre avec eau de roses et blanc d’œuf conserve aussi
l’œil en santé. Sa poudre emporte l’ordure des ulcères et
sèche aussi la scabie.
Ache (6) est chaude et sèche. L’ache sauvage pilée, mise-
sur les poireaux et verrues, les enlève et résout. Mais là
domestique et la sauvage résolvent les apostèmes froids et
durs et aussi les chauds. Si la sauvage est mise pilée en
emplâtre sur un membre, elle y produit vésication par sâ
chaleur et acuité et, à cause de cela, sa friction convient
à la scabie, impétigo et prurit.
Toile d’araignée (7) arrête l’écoulement du sang et, par
sa froideur et sécheresse, empêche Tapostème de se faire
Argent vif (8) est froid et humide. S’il est éteint avec la
salivé et mêlé à huile rosat, où chaux, ou soufre et quel-
et lorsqu’elle est mise dans les emplâtres des grands apos-
tëmes incisés, elle leur est avantageuse et mondifie bien
leur ordure, sans préjudice ; et si elle est mise sur les
apostèmes froids, ou si l’on en fait un emplâtre sur les scro¬
fules, seule ou avec autre, elle les mûrit et résout; et si
on la met sur l’impetigo elle l’enlève.
Assarum (3) est herbe chaude et sèche, avantageuse à
l’enflure et apostémation de la cornée de l’oeil, soit en
Assefan, c’est-à-dire squinanthe (4). S’il est appliqué avec
oignon et miel, il convient à la morsure du chien, placé
Asphodèle (5) est chaud et sec, résolutif et abstersif. Il
consolide merveilleusement plaies et ulcères.
Centaurée (6) est chaude et sèche. Elle mondifie les
plaies récentes et sigillé les vieux ulcères. Et sèche, est
mise dans emplâtres et consolide ulcères mauvais, et fis¬
tules, et ulcères profonds. Et les ulcères sont remplis de
centaurée pulvérisée, et sont liés ainsi, et elle les rectifie,
et aussi les fistules.
Cèruse (7) est froide et sèche. Elle lénifie les apostèmes
froids et durs. Elle est mise dans les emplâtres des plaies
et ulcères, et remplit les ulcères et produit chair, conso¬
lide, et sèche, et répercute.
Camomille (8) est chaude et sèche. Elle est résolutive et
— 524 —
Chamedrys (1) est chaud et sec. Avec
aux vieux ulcères.
Chalcante (2), c’est-à-dire vit r ici, est chaud et sec. Je
dis ceci de celui dont on fait l’encre. Il conforte les fistules
du nez et se met aux ulcères, soit avec autres poudres,
pour absterger, et il absterge. Il subtilie la grosseur des
paupières (3).
Chélidoine (4) est chaude et sèche. Celle qui est préparée
et mise sur la formy et l’impétigo les enlève et leur con¬
vient. Lorsque son suc est mis à bouillir sur la braise jus¬
qu’à la réduction de la moitié, il rend la vue perçante ; et
lorsque le petit de l’hirondelle a perdue la vue, l’hirondelle
lui en porte une plante et la vue est rendue.
Pois chiche (5) est chaud et sec. Il convient aux apos-
tèmes chauds et durs et autres apostèmes et glandules (6).
Et son huile convient à l’impétigo et ulcères fraudulents
et prurit. Et sa potion avec décoction d’ache et de sa
semence chasse l’istèritie (7).
Citron (8). Son écorce est chaude et sa chair froide et
humide et, d’après certains, sa substance et aigreur (9)
sont froides et sèches. Son liniment est bon contre l’im¬
pétigo.
Ciprum (10) est chaud et sec. Il consolide les ulcères de
difficile consolidation fixés et putrides.
Climie (11) d’or, ou d’argent, ou de plomb, ou de ce
genre, est froide et sèche, et la superfluité qui se trouve à
l’endroit où cuisent l’or ou l’argent remplit les plaies, et
mondifie leurs ordures, et ronge leurs végétations, et in¬
carne les ulcères fraudulents, et convient à l’albugo de
l’œil. Le liniment de son eau ou la lotion le confortent.
Laitue d’àne. Vois dans la di
Lentille (1)1 Sa substance est
est cuit quelquefois avec le vi
leurs de chute et percussion, et à la paralysie, et à
ture (1) , bue et superposée en mode d’onguent.
Myrrhe (2) est chaude et sèche. Elle convient aux apos-
tèmes phlegmatiques, elle consolide et recouvre les os
dénudés de chair et mondifie les plaies pourries (3). Avec
le safran elle convient à l’impétigo.
Myrte (4) est chaud et sec. Par sa stypticité il conforte
tout membre où se portent les humeurs, et il convient aux
apostèmes chauds, au commencement. Et lorsqu’il est
cuit avec le vin, il guérit les plaies de la paume des mains
et des pieds (5) et leurs scissures; et sa cendre avec le
cérat (6) fait aussi la même chose.
Narcisse (7) est assimilé au persil romain. Il est chaud
et sec. Si l’on fait un emplâtre de sa racine avec miel et
orobe (8), il rompt les apostèmes de maturation difficile et
convient aux apostèmes des nerfs ; il sèche les plaies et
les fait adhérer fortement ; et il conglutine fortement les
cordes ; et écrasé avec le miel il convient à la brûlure du
feu, dans les plaies des nerfs et les ulcères profonds. S’il
est mêlé à l’orobe et au miel, il mondifie les ordures des
Cresson (9) est chaud et sec. H convient aux apostèmes
phlegmatiques et aux carboneles ; et si l’on en fait un
emplâtre avec l’eau et le sel, il convient à la scabie ulcé¬
reuse et à l’impétigo ; et avec miel mellin (10) il arrache
le feu persique.
Oliban (11) est chaud et sec, et il se met dans les emplà-
(3) Vulnera putrefacta.
duite dans les fistules et ulcères ambulatifs, elle convient
et les mondifie.
Peau (6). On voit dans sa complexion quelle est la na¬
ture de l'animal à qui elle' a appartenu. On dit que la
peau, lorsqu’elle est vieille et mise sur le bothor, le re¬
froidit, et la cendre de la peau des mules (7), mise sur la
brûlure du ieu et les ulcères chauds, lorsqu’ils ne sont pas
avec apostème chaud. C’est le médicament de l’excoria¬
tion des pieds par la chaussure et les fistules, et sa peau
fraîche (8), sur la percussion, au moment, empêche ses
(1) -Vlcera ostacrata.
(2) Opopanax.
(3) Oua.
(5) Papyrus.
(7) Pellis mularû.
Aitriplex, 115.
— 540 —
Bacca populi, 408.
Baccar, 183.
Bacculatio, 46.
Balaustia, 74, 524.
Balsamum, 521.
Barecha, 521.
Basilare os, 442.
Basilicon, 292.
Bdellium, 80.
Brachalis, 132.
Brachium, 437.
Carbunculus, 11, 175.
Cardamomum, 83.
Carib, 475.
Carmmgella, 499.
Carnositas, 9, 491 .
Camosilas superflua, 149.
Carnosus, 381.
Caro addita, 8, 518.
Caro boni nutriment!, 88
Caro mortua, 504.
Caro simplex, 458.
Caro superflua, 8.
Caro virgæ, 472.
Caro unctuosa, mollis et superflua, 216, 265, 328.
Carolus, 509.
Carpobalsamum, 494.
Cartanus, 150.
Carvus, 150.
Cassatio, 290.
Cassia, 494, 523.
Cassia fistula, 59, 178, 205.
Cassia lignea, 494.
Cassia tracta, 190, 496.
Cassus, 202, 282. 294, 343.
Castoreum, 83, 523.
Catarhacta, 37.
Cauda, 10, 124, 468.
Cauda equina, 523.
Caulis, 11, 29, 210.
Cauteria medicinalia, 491 .
Cauterium, 15, 42, 56, 157, 161, 174, 199, 487.
Cauterium acutum, 491.
Cauterium clavale, 485.
Cauterium linguale, 491.
Cerdomus, 146.
Cerebrum, 439, 441, 461.
Chirurgus m:
Chrysomelum, 332.
Chrystallinus humor, 38.
Cicatrix, 230.
Goagulum, 110, 182.
Goctana, 218.
Cogitatio, 440.
Cognitio, 31.
Cueurbita, 121, 186.
Cufa, 356.
Cura blauditiva, 170.
Curvatura genu, 393.
Cuscuta, 62, 135.
Cyminum, 301, 525.
Cyperus, 2J4, 500.
Cypressus, 525.
Cystin, 67.
Cystis fellis, 470.
Cytonium, 60, 526.
D
Dactylus, 358
Deambulatio, 169, 513, 514.
Debilitare, 204.
Defcedatio et dedecoratio, 192.
— 546 —
De fendere, 86.
Denegatio æris, 259.
Dens allii. 490.
Dens mollificata. 8, 71.
Dentes, 447, 448.
Depressus, 360.
Diacyconiten, 218.
Diagridum, 90, 495.
Diamagarico, 180.
Diaphragma, 451 , 461, 464, 469, 476.
Diarrhodon triasandalus, 32.
Diazinziber, 494.
Dieta vaporabilis, 38.
Digerere, 24.
Digestio, 23, 439, 470, 498.
Digestio universalis, 470.
Digestivus, 193, 479, 498.
Dilatatio, 271.
Discas, 142.
Dislocatio,93, 335, 344, 398, 399, 400.
Dissolvere locum, 242.
Dissolutio, 343.
Diversio sanguinis, 305.
Diversivus, 73.
Domesticus, 275, 447.
Dorsum, 293.
Draganthus mollïficativus, 161.
Dragoncellus inguinis, 125.
Dura mater, 14, 441.
Durities, 249, 509, 510.
Durities in mamillis, 107.
Dydymus, Didymos, 131, 467
443, 445, 446, 449,
Passula, 19, 73.
Patella, 508.
Peccatum, 72.
Pecten, 202, 322, 378, 454, 475.
Peetus, 282, 462, 464.
Pectub medium. 463.
Pellis seu cutis, 203, 531.
Pellis mularû, 531.
Permute tio verborum, 204.
Phantesia, 440.
Pharmacum, <94.
Phlebotomia diversiva, 271, 39»).
Phlegma falsum, 11.
Phlegma gypseum, 26.
Picicarolus, 54.
Pilium. 492.
Pilulæ fætidæ, 163.
Pilus inversa lus in oculo, 43.
Pinguedo eiicii, 510.
Pinguedo strulii, 510.
Pinguitudo renum castrati, 17.
Piscis anchse, 473.
Piscis gulæ, 454, 461.
Piscis spalhulæ, 413, 455.
Pix, 532.
Pis ngvalis, 357.
Plana, 34, 172, 466.
Plantago, 529.
Plenus, 72, 197.
Plicatio, 341, 359, 406.
Plumbum adustum, 156, 532.
Polypus in naso, 54.
Pouderositas, 112.
Respirare, 144.
Resta urafor, 4, 364.
Rostrurn porcinum, 178.
Rotula cabiti, 456, 460.
Rotula genu, 344, 389, 429.
Rubedo oeuli, 40.
Rugatio, 130, 142, 448.
Rumpere. Ruptorium, 87, 511.
Ruptura, 7, 23.
Ruptura corne». 32.
, 81, 185, 291, 330, 338.
Sübtilians, Subtiliare, Subtiiiativus,
Succus caulium, 494.
Succus ordei, 65, 217.
Sudatio, 185.
Suerein modum zupeti, 133.
Suffocatio, 74, 451, 453.
Suffocatio caloris, 260.
Suffumigatio, 39.
Superfluitas, 173, 252, 287.
Superfluitas pilosa, 9, 110.
Supinus, 361.
Surditas, 50.
Sustentaculum, 442.
Sutura, 300, 301, 302, 303, 304, 305.
Syela, 333.
T
Tartarus , 182.
Tassus, 510.
Tela aranea, 38. ’
Temperantia, 315, 327, 328,
Tenaculæ dentales, 234.
Tenaculum, 43.
Tertiana, 481.
Testiculus, 467, 468.
Testula, 33.
Thamarindus, 65.
Thorax, 355, 462, 464.
Tignosus unguis, 103.
Tinea, 7, 17, 18, 516.
— 564
v
Vestigia persici, 523.
Vestigia variolarum, 514.
Vigilia, 204.
Villi et prmcipia nervorum, 123.
Villus, 326. 508.
Villas carais, 225.
TABLE DES MATIÈRES
Sommaire du Livre quatrième, traitant de l’Anatomie ....
Sommaire du Livre cinquième, traitant des Cautères, selon
cet art et utiles par rapport à chaque opératio
Répertoire selon l’orthographe du texte .